Une journée pour faire découvrir aux filles les métiers du numérique

Début novembre, les jeunes filles ont envahi le hall d’EuraTechnologies. Une journée leur était tout spécialement réservée, pour leur faire découvrir les métiers de la technique et du numérique et les encourager à y faire carrière.

Tout au long de la journée, les collégiennes ont pu assister à des présentations des métiers du numérique, à Euratechnologies.
Tout au long de la journée, les collégiennes ont pu assister à des présentations des métiers du numérique, à Euratechnologies.
D.R.

Tout au long de la journée, les collégiennes ont pu assister à des présentations des métiers du numérique, à EuraTechnologies.

 

De RTE à l’INRIA en passant par… grandes entreprises et organismes de la région ont déroulé le tapis rouge pour les collégiennes et lycéennes de la Métropole, le 10 novembre, à EuraTechnologies. Les petites chanceuses ont pu avoir des visites et des présentations des différentes entreprises et de leurs métiers, ainsi que des filières qui y mènent. Cas concrets, témoignages de salariées et visites de showrooms, tout est bon pour montrer aux adolescentes que toutes les portes leurs sont ouvertes et qu’elles ne doivent s’interdire aucun métier, surtout pas au prétexte qu’il serait prétendument «pour les hommes». Une initiative organisée pour la deuxième fois cette année par EuraTechnologies et ses partenaires, parmi lesquels l’Association des femmes ingénieurs. «Il n’y a pas assez de filles dans nos métiers de la technique et du numérique, tranche Isabelle Boullry, membre de l’association, ancienne ingénieure chez RTE, aujourd’hui à la retraite. C’est très important de les sensibiliser très en amont et de veiller à ce qu’elles n’excluent pas d’emblée les métiers techniques lors de leurs choix d’orientation. On voit bien qu’au cours de leur scolarité elles ont d’excellents résultats en sciences, mais dans les filières post-bac elles ne sont plus là. C’est important de leur dire ‘c’est possible’ et de leur faire entendre des témoignages de femmes travaillant dans ces secteurs qui en plus embauchent et sont pleins d’avenir. Il ne faut pas qu’elles aient peur d’y aller, il faut qu’elles croient en elles et qu’elles y aillent si elles en ont envie.»

Au showroom RTE, à deux pas d’EuraTechnologies, ce sont Léa Delos et Julie Jocaille qui se sont portées volontaires pour répondre aux questions, souvent timides, des collégiennes. Deux profils très différents, qui partagent aujourd’hui une même passion pour leur métier. «Moi, j’ai toujours voulu faire un métier technique, se souvient Julie Jocaille, technicienne de maintenance sur le réseau RTE. J’ai opté pour un bac électronique et je suis restée dans cette voie ensuite. Aujourd’hui, je suis la seule fille dans une équipe d’hommes, il faut savoir s’imposer par moment, mais ça se passe très bien en général.» «Moi, je ne me voyais pas du tout dans un métier technique, sourit au contraire Léa Delos, chargée d’études en ingénierie. Je me disais que ce n’était pas fait pour moi, mais c’est un professeur de physique qui a remarqué que j’avais des aptitudes et qui a convoqué mes parents pour les convaincre que je devais poursuivre dans cette voie. Du coup j’ai fait un bac S, puis une école d’ingénieurs. Et aujourd’hui, je ne me verrais pas faire autre chose !» Un enthousiasme que les deux salariées de RTE auront tenté, tout au long de la journée, d’insuffler aux différents groupes de visiteuses ayant poussé la porte du showroom. Reste à voir, dans quelques années, si le virus de la technique et du numérique a gagné beaucoup de jeunes filles.