Une intercommunalité qui compte peser dans le débat régional
Au 1er janvier 2017, Artois comm. et les communautés de communes Artois-Flandres et Artois-Lys ont fusionné, changeant la donne au niveau du découpage intercommunal régional. La nouvelle entité s’appelle désormais la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane. Alain Wacheux, son président, a été élu le 12 janvier.
Sous l’impulsion de la loi NOTRe, promulguée en 2015, le paysage intercommunal évolue. Ainsi, le 1er janvier dernier, les communautés de communes Artois-Lys et Artois-Flandres et Artois comm. ont fusionné pour donner naissance à la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane. Cette entité rassemble 100 communes et pèse un poids démographique de 280 000 habitants, ce qui en fait la plus grande structure intercommunale du Pas-de-Calais.
Du côté d’Artois comm., on est rompu à l’exercice des fusions puisqu’en 2014, Artois comm. avait absorbé la communauté de communes de Nœux-les-Mines et environs. Une nouvelle étape est donc franchie depuis quelques jours et si l’Etat a imposé le périmètre, l’objectif pour les élus est d’exister et de peser dans les débats à l’échelle régionale. Dans un contexte où les fonds publics se raréfient, le développement des territoires passe par l’union dans un esprit de cohérence géographique. Ce nouvel établissement public de coopération intercommunale s’étend désormais d’Isbergues à Haisnes-lès-la-Bassée, en passant par le Béthunois, le Bruaysis, le secteur d’Auchel et de Lillers. L’agglomération embrasse, à quelques détails près, le tracé de l’arrondissement de Béthune.
Le projet de territoire, premier gros chantier. Le 12 janvier, les délégués communautaires se sont rassemblés afin de désigner le président et les vice-présidents. Alain Wacheux, maire de Bruay-la-Buissière et jusque-là président d’Artois comm., a été élu à la majorité. Dans son discours d’intronisation, ce dernier a insisté sur l’importance de respecter chacune des composantes de cette nouvelle communauté d’agglomération, garantissant l’équilibre entre une frange rurale et la partie plus urbanisée de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane.
L’outil est en place et la transition s’est déroulée sans anicroche, comme l’a confié Alain Wacheux : «Nous devons imaginer et construire l’agglomération de demain. Nous devons également nous assurer qu’elle fonctionne aujourd’hui. Au 1er janvier de cette année, tous les services n’ont pas été interrompus… Les déchets ont continué à être collectés, les eaux à être épurées, les permis de construire à être instruits, les factures à être payées. Les visiteurs sont toujours accueillis à Labanque, Loisinord ou Géotopia.» Une seconde phase va être engagée désormais : l’harmonisation du fonctionnement dans de multiples domaines tels que le développement économique, la protection de l’environnement, la rénovation de l’habitat…
Qui dit agglomération, dit bien entendu projet et, en la matière, un chantier de taille attend les élus de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane : l’écriture du projet de territoire. «C’est le moment d’une construction commune et d’une appropriation partagée», a précisé Alain Wacheux. Cet exercice doit favoriser l’esprit de cohésion et répondre à de multiples problématiques liées à l’attractivité économique et résidentielle, l’emploi, la mobilité…