Une instance de gouvernance animée par la Région

Si vous ne savez ce qu’est un PLDE, vous avez des excuses. Il s’agit en effet d’un rouage institutionnel inconnu du grand public et des médias, avec sa logique hiérarchique et son vocabulaire propre. Pour faire simple, le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais a élaboré un Schéma régional de développement économique (le SRDE adopté en 2005) dans lequel figurent ses priorités économiques organisées en “enjeux”. C’est l’Etat qui a confié aux régions le soin d’élaborer ces schémas afin de coordonner, ensuite, l’action des collectivités. Quant aux Plans locaux de développement économique, au nombre de 22, dont celui de la Sambre-Avesnois, ils correspondent, on l’a compris, à la déclinaison locale des actions décidées par la politique régionale.

Autrement dit, les projets locaux demandant des subventions publiques, y compris européennes, doivent se plier à cette organisation pyramidale qui traduit une volonté de remplacer la “culture du guichet” par le principe de la contractualisation et des cofinancements. Le Département, pour les mêmes raisons, a exigé aussi la mise en place des “contrats de territoire”.

Que restera-t-il des PLDE, outils de planification et d’aménagement du territoire, lorsque la fusion des régions sera effective ? Les nouveaux élus en décideront.

Contrôle et gouvernance.  Le PLDE permet au Conseil régional de veiller au respect de ses priorités par les territoires et obligent, en principe, les élus locaux à dépasser leurs égoïsmes, leur esprit de compétition et à s’entendre sur des projets communs ou, au moins, à harmoniser leurs projets respectifs…

En Sambre-Avesnois, le PLDE est politiquement coprésidé par le Syndicat mixte du SCOT (Schéma de coopération territoriale) et la Région. Techniquement, il est animé par l’Agence d’urbanisme de la Sambre, à Maubeuge (ADUS). Les participants aux discussions ont dû signer une charte d’engagement. Chaque plan local fait l’objet d’une gouvernance où l’on évoque, dans des réunions, des projets ou des études touchant à l’accueil et l’accompagnement des entreprises, à l’artisanat, au commerce et aux services, à l’économie sociale et solidaire, à la numérisation (numérique et fibre optique), à l’image que le territoire donne à l’extérieur… Le premier Plan local a concerné la période 2009-2012. Il s’est poursuivi en 2012-2015, avec les intercommunalités et autres institutions du territoire.

Exemples de projets. À l’issue de la dernière réunion de gouvernance (cinquième du nom), qui s’adressait plutôt aux quatre intercommunalités du territoire, Christine Batteux, conseillère régionale et élue locale, a énuméré quelques-uns des dossiers ayant été évoqués. Quelques exemples : pour la communauté de communes du Pays de Mormal, un village d’artisans à Wargnies-le-Grand ; pour la communauté de communes Cœur de l’Avesnois, un village artisanal au niveau de la friche Stiona à Sains-du-Nord ; pour la communauté de communes Sambre-Avesnois, un projet d’hôtel d’entreprises pour accueillir les sortants de la Ruche départementale de Fourmies ; pour l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre, un projet de stand commun au salon Créer, en septembre à Lille, dans le cadre de ce que l’on appelle le marketing territorial…