Une filière forte mais inquiète

L’avenir de l’agroalimentaire lorrain passera par celui de son agriculture ! Reste à savoir quelles seront les productions agricoles du futur en Lorraine ? Problématique de taille pour la filière agroalimentaire régionale. Une filière toujours forte mais fragile du fait de l’absence quasi totale de sièges sociaux de grands groupes dans la région. Une inquiétude pointée du doigt par Raymond Frenot, le président de l’AIAL (Association des industries agroalimentaires en Lorraine) à l’occasion d’un petit déjeuner du Medef de Meurthe-et-Moselle, le 2 juillet.

«Le fait que les grands sièges sociaux ne soient pas présents dans la région est une source d’inquiétude», assure Raymond Frénot, président de l’AIAL.
«Le fait que les grands sièges sociaux ne soient pas présents dans la région est une source d’inquiétude», assure Raymond Frénot, président de l’AIAL.
«Le fait que les grands sièges sociaux ne soient pas présents dans la région est une source d’inquiétude», assure Raymond Frénot, président de l’AIAL.

«Le fait que les grands sièges sociaux ne soient pas présents dans la région est une source d’inquiétude», assure Raymond Frénot, président de l’AIAL.

Agroalimentaire… mais ils sont où les vrais Lorrains ? Aujourd’hui dans la région, plus d’un tiers des entreprises de plus de cinquante salariés ont leur siège social hors Lorraine : en Bretagne, Normandie ou encore dans le Centre de la France «ce qui entraîne de nombreuses interrogations sur la pérennité de certaines entreprises du secteur, notamment si des restructurations ont lieu dans certains domaines ». Dixit Raymond Frenot, le président de l’AIAL (Association des industries agroalimentaires en Lorraine), invité du dernier petit déjeuner du Medef 54 le 2 juillet à la Maison de l’Entreprise de Maxéville. «Le fait que les grands sièges sociaux ne soient pas présents dans la région est une grande source d’inquiétude». Cependant, la filière agroalimentaire lorraine est forte, avec plus de 12 000 emplois, plus de trois cents entreprises (le chiffre dépasse les 1 700 quand on comptabilise l’artisanat commercial lié au secteur à l’image des boulangers, des crémiers et autres bouchers), ce qui en fait le troisième employeur industriel de la région derrière l’automobile et l’industrie traditionnelle, mais «elle se doit d’être très vigilante sur son évolution», assure Raymond Frenot.

Stratégie d’avenir

«En Lorraine, nous n’avons plus de grandes unités de transformation, notamment au niveau des céréales. 97 % des céréales produites en Lorraine quittent la région. À terme ce type de situation peut être néfaste». Histoire de faire face à cette donne, l’AIAL développe une stratégie de réflexion autour de cinq axes : favoriser l’émergence des ETI (Entreprise de taille intermédiaire) dans le secteur, mettre en oeuvre un véritable engagement lorrain avec l’élaboration d’une charte des producteurs, accélérer l’innovation et la veille technologique, se rapprocher encore un peu plus du monde agricole et profiter des nouveaux circuits de distribution. «La sécurité de nos entreprises passe par cette anticipation de ce que sera l’agriculture de demain. Quelles seront les productions agricoles de demain en Lorraine ? Cette question est primordiale pour nous, histoire de s’adapter et d’anticiper». Avec un univers agricole plus que mouvementé, pas facile de faire parler la boule de cristal dans le domaine.