Une femme courageuse à la tête de Flen Securit

Anne-Sophie Lescroart a pris les rennes de Flen Securit à la mort soudaine de son époux.
Anne-Sophie Lescroart a pris les rennes de Flen Securit à la mort soudaine de son époux.
D.R.

Anne-Sophie Lescroart a pris les rênes de Flen Securit à la mort soudaine de son époux.

Anne-Sophie Lescroart a pris la suite de son mari Nicolas, à la tête de Flen Securit depuis juillet 2012, peu de temps après le décès brutal de celui-ci. L’entreprise, sous forme d ‘une EURL au capital de 100 000 €, est importante. Elle compte 29 salariés et rayonne sur toute la région Nord-Pas-de-Calais. Elle propose à sa clientèle toute une gamme de profilés fabriqués sur mesure, laqués, permettant de concurrencer l’aluminium, en aspect satiné ou mat, en film Renolit, modernes, originaux et en ne perdant jamais de vue le facteur prix. Toutes ces réalisations sont renforcées et garanties. Le site est doté d’une chaîne de montage.
Nicolas Lescroart était le capitaine du paquebot. Il avait repris cette entreprise en liquidation et l’avait portée pour la transformer en un outil performant. Il occupait plusieurs fonctions, était très présent et maîtrisait l’ensemble de la chaîne. Son épouse le secondait dans l’ombre en gérant l’aspect comptabilité. Lors de sa disparition, les salariés ont été déstabilisés et, pour Anne-Sophie, à la détresse affective s’est ajoutée la nécessité de faire face en reprenant les rênes d’un outil lourd. Il lui a fallu trouver ses marques. Suite aux difficultés logiques de la situation, au contexte économique qui n’était pas favorable, elle a eu besoin de trouver de l’aide à travers la mise en place d’un comité de pilotage auquel elle a accordé 100% de sa confiance, en pensant œuvrer pour le bien de tous et la pérennité de l’entreprise. «Malheureusement, cet objectif n’était pas partagé par tous !», précise-t-elle.
Elle a eu à faire face à de nombreuses rumeurs et à une campagne de dénigrement qui lui ont fait beaucoup de tort. Aujourd’hui, elle souhaite clarifier la situation et neutraliser les mauvaises informations. Elle est toujours gérante de Flen Securit. L’entreprise est toujours debout et en activité. Elle souhaite travailler dans la continuité de ce qui a été entrepris par son époux, avec les salariés qui ont su apporter l’image de sérieux et de qualité à l’entité.
Il lui a fallu affronter des situations difficiles. Une procédure de redressement est actuellement en cours mais elle a envie de surmonter les obstacles et a le soutien et la confiance du tribunal. Cette étape nécessaire l’aide à passer le cap et rebondir : «C’est important aussi pour les salariés de savoir que l’on ne baisse pas les bras et que l’on souhaite aller de l’avant afin de retrouver une certaine sérénité et le niveau de qualité atteint par Flen Securit grâce au sérieux et au travail de Nicolas.» Renforcer la cohésion du groupe, à l’image de ce qu’avait su mettre en place son époux, pérenniser l’image de sérieux de l’entreprise et regarder devant en faisant abstraction des polémiques, c’est le souhait que formule Anne-Sophie, persuadée que c’est dans ce sens que Nicolas aurait souhaité qu’elle travaille, avec cœur…