Une facétie absurde
Créée à Paris en 1965, cette pièce était qualifiée de «sur-comédie» par Marguerite Duras. C’est avec cette œuvre à la tonalité absurde que la dramaturge inaugure ce qu’elle nomme son «théâtre de l’emportement» où prévalent spontanéité, simplicité et innocence du jeu. La situation initiale se déroule sur un trottoir où un homme se fait mordre par le petit chien d’une femme. L’homme, très énervé, s’en prend à la propriétaire du roquet qui trouve le monsieur très vulgaire. Une autre femme s’en mêle et c’est l’altercation ! S’ensuit une discussion plutôt animée où l’absurdité l’emporte… Manifestation de joie, sursaut de vie, bouffée d’enfance, pied de nez aux codes, aux conventions de temps grammaticaux comme de mœurs, et à la raison, le rire apparaît sans doute comme l’expression de ce «gai désespoir» auquel l’auteur a tant aspiré. En choisissant de faire voir et entendre l’épaisseur de ces personnages, Michel Didym porte sur scène un jubilatoire théâtre du présent.
Représentation le 20 mars à 20h au centre culturel André Malraux à Jeumont. Renseignements et réservations au 03 27 65 65 40 ou sur www.lemanege.com