Une convention d’affaires pour faciliterl’export à plus de 500 entreprises

La 17e édition de ce rendez-vous de développement international va attirer dans la capitale nordiste cadres, dirigeants et décideurs venus de 35 pays pour des rencontres et des échanges susceptibles de déboucher sur des partenariats commerciaux, technologiques et financiers.

Luc Doublet, président de CCI international.
Luc Doublet, président de CCI international.

 

Luc Doublet, président de CCI international.

Luc Doublet, président de CCI international.

Trois jours pour oser l’international. C’est dans cette intention que du 27 au 29 juin, des chefs d’entreprise vont participer à Futurallia à Lille Grand-Palais. Une convention d’affaires d’envergure internationale organisée depuis bientôt une vingtaine d’années dans le monde et qui se tient pour la première fois à Lille. Des cadres et dirigeants de plusieurs nationalités s’y donnent rendezvous pour faire connaissance et échanger pour faire affaire. La précédente édition de Futurallia s’était tenue l’an dernier à Kansas City aux Etats-Unis. L’édition lilloise, la 17e, s’est enrichie de quatre nouvelles délégations étrangères, celles du Mexique, de la Chine, de l’Irlande et de la Roumanie. De nouvelles arrivées qui portent à 35 le nombre de pays d’où viendront les participants cette année.
Les inscriptions à Futurallia ont été closes le 18 mai dernier. A cette date, quelque 684 participants ont été enregistrés, soit 529 entreprises inscrites. Rien qu’en provenance du Canada, une trentaine d’entreprises sont annoncées. Les participants avaient jusqu’à ce 22 juin pour sélectionner, dans le catalogue en ligne de Futurallia, les chefs d’entreprise qu’ils souhaitent rencontrer à Lille Grand- Palais. Ce catalogue en ligne ouvert dès le 28 mai constitue l’outil maître de l’organisation en amont de Futurallia. Car ce forum international n’est pas à proprement parler un salon ou un forum showroom avec ateliers et conférences. C’est une convention d’affaires où les participants ne viennent pas écouter des discours mais se rencontrer pour faire connaissance dans le but de nouer des partenariats dans les domaines commercial, technologique ou financier. “Chaque participant identifie dans le catalogue en ligne, parmi les chefs d’entreprise et décideurs inscrits, ceux qu’ils souhaitent rencontrer, explique-t-on. Les rendez-vous sont ensuite organisés pour que le participant rencontre effectivement les chefs d’entreprise souhaités.” La barrière de la langue est levée car des interprètes sont mis à la disposition des interlocuteurs.

Des liens avec le reste du monde”. Bien des dirigeants de la région ne rateraient pour rien au monde cet événement présenté comme le rendez-vous incontournable du développement international. Pour Yann Delahaye, dirigeant de Toiles concept, fabricant de bâches publicitaires à Roubaix, Futurallia fait partie intégrante de sa stratégie de conquête de l’international cette année. “Dans la mesure où nous avons fait des démarches pour aller rencontrer des entreprises à l’étranger, ce serait vraiment dommage de manquer ce rendez-vous juste à côté de chez nous, qui rassemble en un même endroit des entreprises diverses venues du monde entier.” L’international ne représente que 2% de l’activité de Toiles concept. Chiffre que la PME roubaisienne est bien décidée à “multiplier par trois ou par quatre dans les deux années à venir”. “Nous allons essayer de valider par le biais de Futurallia notre stratégie sur le moyen terme, indique Yann Delahaye. A savoir s’il nous faut travailler depuis la France vers l’international ou aller nous implanter dans les pays étrangers. Et nous nous déciderons en fonction, notamment, des rencontres que nous ferons.” Autre chef d’entreprise de la région qui se prépare activement pour Futurallia, Stéphanie Baron, codirigeante du Groupe Baron, spécialiste de l’ingénierie et de la réalisation d’équipements industriels à Calais. “C’est un forum où il n’y a pas de stand. J’ai planifié depuis quelques semaines sur le site internet de Futurallia une douzaine de rendez-vous avec des donneurs d’ordre étrangers, fait savoir Stéphanie Baron. J’ai ciblé des groupes plus ou moins importants dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de la pharmacie et de l’agroalimentaire, implantés à l’étranger mais aussi en France.” La dirigeante n’y va pas par quatre chemins. L’objectif du Groupe Baron est de “faire de la prospection, trouver de nouveaux clients” pour notamment développer l’international qui représente à ce jour environ 20% du chiffre d’affaires de l’industriel calaisien.
Futurallia affiche ses performances. On estime que 59% des entreprises venues à l’édition 2010 à Poitiers ont identifié “au moins trois projets de collaboration” et que “76% des entreprises ont généré des projets d’alliance commerciale”. Cette année, on annonce un total d’environ 8 000 rendez-vous planifiés, en moyenne 16 par participant. Mais Futurallia 2012, c’est aussi “Lille et le Nord-Pasde- Calais qui tissent des liens avec le reste du monde” selon le mot de Luc Doublet, président de CCI international (voir encadré). La région et sa capitale, “carrefour européen des échanges depuis 1 000 ans”, compte bien pousser ses pions sur l’échiquier économique international en mettant en avant ses sept pôle de compétitivité et ses quatorze pôles d’excellence. “Les ingrédients d’une belle économie”, selon Pierre de Saintignon, viceprésident du Conseil régional en charge du développement économique.