Une clinique pour suivre les patients après traitement psychiatrique

La première pierre posée, le chantier devrait durer un an environ, avant que ne sorte de terre la clinique post-psychiatrique des Oyats, à Calais. Située près du Centre hospitalier et de la clinique du Virval, ce nouvel édifice ajouterait un élément au pôle médical régional voulu par la mairie.

L'architecte, Julien Fraysse, auteur du dessin de la clinique, un bâtiment blanc en croix.
L'architecte, Julien Fraysse, auteur du dessin de la clinique, un bâtiment blanc en croix.

 

L’architecte, Julien Fraysse, auteur du dessin de la clinique, un bâtiment blanc en croix.

L’architecte, Julien Fraysse, auteur du dessin de la clinique, un bâtiment blanc en croix.

 

Cette clinique devrait employer 20 personnes au début de sa mission, avant de progressivement employer jusqu’à dix fois plus de personnel selon les estimations de Jean-Marc Leroy, adjoint au maire chargé de la santé. Sa mission ? Accompagner les patients atteints de troubles psychiatriques − notamment d’addictions et de crises suicidaires − en fin de traitement.

12 millions d’euros ont été nécessaires pour financer le projet à l’aide d’un partenariat public-privé entre le réseau Clinipsy, le centre hospitalier de Calais et la clinique du Virval via un GSC, un groupement de coopération sanitaire. Des médecins des deux hôpitaux ont aidé à la conception de l’édifice de 6 900 m², qui comprend 50 lits.

Un espace de sociabilisation. «Le bâtiment a été conçu pour que le rez-de-chaussée soit un espace social», expose Julien Fraysse, architecte du projet. Car le premier but de cette clinique est la réinsertion. Les patients peuvent faire du sport, de la musique, de la cuisine, et même quitter la structure pour aller travailler. «Le but de la post-cure psychiatrique est de réhabiliter les patients après une phase de soins aigus, avance Frédéric Lefebre, docteur en psychiatrie. Il s’agit d’une réhabilitation psychosociale et socioprofessionnelle.» Ainsi, un terrain de sport et une salle de musique sont prévus sur les plans, ainsi qu’un espace de cuisinothérapie.

Un pôle santé sur la Côte d’Opale. La pose de la première pierre se fait quelques mois après l’annonce en juillet de la prise en charge des soins du centre hospitalier de Calais par la National Health Service (NHS), la sécurité sociale anglaise. Sont attendus, en effet, 300 patients anglais supplémentaires d’ici 2018, pour un chiffre d’affaires en hausse d’un million d’euros. La clinique des Oyats ajoute toutefois une pierre à l’édifice du projet de pôle santé dans la zone du Virval. «C’est un établissement à vocation territoriale, ajoute Frédéric Lefebvre. La clinique des Oyats accueillera des patients de toute la Côte d’Opale.»

Les finances de l’hôpital de Calais étaient à l’équilibre au début de l’année selon son directeur Martin Trelcat, qui prévoyait un déficit de 400 000 euros. Se sont ajoutés 900 000 €, qui correspondent à trois années d’amortissement non réalisées sur le parc informatique de l’hôpital. Ces chiffres sont apparus lors de la certification des comptes de l’hôpital, une procédure qui devrait durer cinq ans, ce, dans le but de garantir la régularité et la sincérité des comptes.

Par ailleurs, le chantier devrait engendrer de l’activité sur le Calaisis. Le promoteur du projet, Vincent Burdon, qui gère la construction de 30 à 40 bâtiments par an sur la moitié ouest de la France, avance ne travailler qu’avec des entreprises et artisans locaux sur ses projets. Une première pierre qui a de quoi dynamiser l’activité sur le littoral…