Une clinique de chirurgieesthétique à Marcq-en-Baroeul

Cinq chirurgiens plasticiens de Lille sont à l’initiative de cette future clinique dédiée uniquement à la chirurgie esthétique. Implantée à Marcq-en-Baroeul, à côté du Croisé-Laroche, elle veut marier des prestations de chirurgie très pointues et un hébergement hôtelier haut de gamme. Ouverture prévue pour le premier trimestre 2013.

La première clinique privée de chirurgie esthétique verra le jour au premier trimestre 2013, à Marcq.
La première clinique privée de chirurgie esthétique verra le jour au premier trimestre 2013, à Marcq.

 

La première clinique privée de chirurgie esthétique verra le jour au premier trimestre 2013, à Marcq.

La première clinique privée de chirurgie esthétique verra le jour au premier trimestre 2013, à Marcq.

Au 197 avenue Clemenceau, les travaux sont en cours, menés par l’architecte Patrice de Williencourt du cabinet Atlante. “Nous avons cherché cet emplacement pendant plus d’un an et demi”, raconte Florent Guigue, expert en fusion-acquisition au cabinet Emergeances, à qui les cinq associés chirurgiens ont donné mandat pour la réalisation de ce projet inédit dans la région, “et au nord de Paris”, ajoute-til. La mission est une première pour lui aussi. Passionné par ce nouveau sujet, il en parle avec conviction : “Il s’agit d’une clinique privée entièrement dédiée à la chirurgie esthétique pure, c’est-à-dire de confort, par opposition à la chirurgie réparatrice. Les actes pratiqués seront hors nomenclature, donc non remboursés, car ils sont choisis et voulus par les patients. Nous leur offrons un savoir-faire technique exceptionnel grâce à la qualité des chirurgiens et au matériel dernier cri, mais aussi une prestation hôtelière haut de gamme… et une confidentialité absolue.

Du haut de gamme dans toutes les prestations. Le choix de l’emplacement sur le boulevard Clemenceau (et non pas sur celui de la République comme il avait été prévu initialement) et celui de conserver le look de la maison originelle (un souhait de la mairie de Marcq) confortent cette volonté de confidentialité, aux dires de l’expert. Il insiste aussi sur le choix du design et du confort “plus proches de ceux des hôtels que de ceux de l’hôpital” pour les chambres. A propos du matériel, il raconte que le dernier salon d’Hôpital Expo a permis de faire les premiers choix. Quant à l’excellence annoncée des praticiens, il la justifie aussi : “Les chirurgiens à l’origine de cette clinique réalisent déjà 500 opérations de ce genre en milieu hospitalier. Ils sont très expérimentés.” Au programme donc des implants mammaires (deux tiers des prestations), des lipo-aspirations, de la chirurgie esthétique du visage (paupières, lifting, rhinoplastie), abdominaux plasties. Pour ce faire, deux blocs opératoires sont en train d’être construits dans un agrandissement derrière la maison qui accueillera huit chambres au premier étage, tandis que deux cabinets de consultation et quatre salles de pansements seront installés en rez-de-chaussée.

Un marché prometteur. Le marché de la chirurgie esthétique est en constante augmentation : il a doublé en dix ans. Ralenti par la crise, il s’est à nouveau accéléré depuis 2011. Les projections de croissance annoncent 11% supplémentaires chaque année d’ici 2014 au niveau mondial. Aux dires des spécialistes, les freins à la croissance (prix, image) ont en effet sauté. Si les clients sont majoritairement des femmes, 20% des hommes n’hésitent plus à demander ce genre de chirurgie. Des arguments qui confortent les porteurs du projet marcquois, avec des avantages supplémentaire expliqués par Florent Guigue. “Les prix pratiqués ici sont inférieurs à ceux de Paris (jusqu’à 4 000 euros pour des implants mammaires contre 6 000 à 10 000 euros dans la capitale), avec l’assurance d’un geste technique aussi bon et un suivi garanti bien mieux qu’en Belgique”, assure-t-il. La clinique va en effet se doter d’un outil de suivi longitudinal de prothèses qui permet de vérifier la durée de vie et la qualité des prothèses dans le temps. “C’est un plus qualitatif, surtout dans le contexte actuel des prothèses PIP”, fait-il remarquer.

Un montage d’associés inédit dans le milieu médical. La totalité du projet représente des investissements de 3 millions d’euros, dont 2,4 millions d’euros pour le foncier. Le Crédit agricole accompagne financièrement ce projet qui n’aura d’associés que des chirurgiens. “Le montage financier est construit pour ne pas retomber sur les mêmes problèmes que dans les autres cliniques, à savoir des associés propriétaires qui ne sont pas praticiens et qui n’ont pas les mêmes parts. Ici, ils ont des parts égales dans l’exploitation et sur la partie foncière”, explique Florent Guigue. L’idée est aussi d’ouvrir la clinique à d’autres praticiens de chirurgie esthétique afin de partager les savoir-faire et les expertises et de travailler ensemble. Peut-être la partie la plus difficile, aux dires de l’expert… D’autant plus que les autres chirurgiens lillois semblent aussi vouloir se rallier au projet.