Une année 2025 incertaine pour l’immobilier
Le promoteur immobilier Aventim a fait le point sur les grandes tendances de l’immobilier pour l’année à venir, et l’avenir n’est pas forcément des plus réjouissants.
![L'année 2025 est incertaine pour le secteur immobilier. © Frank Boston](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/AdobeStock-230967214.jpeg)
Quelle année 2025 va vivre l’immobilier ? C’est la question que c’est posée Aventim, promoteur immobilier du nord de la France. L’embryon de réponse a été donné par Vincent Pavanello, président de Real Estech, qui voit se dérouler «une année incertaine» pour le secteur. Dans un premier temps, au niveau des prix, si les logements anciens ne sont pas concernés par la hausse, les logements neufs vont, eux, augmenter. Cela confirme la tendance depuis 2017, qui voit les prix grimper. Selon Vincent Pavanello, cette tendance est due à une augmentation des dépenses immobilières des Français.
Mais elle pose un problème. : «La promotion résidentielle ne pourra pas être sauvée». «Les volumes vont donc partir dans le logement neuf, puisqu’un investissement locatif dans l’ancien n’aurait pas beaucoup de sens actuellement. Donc il y en a moins». Cela démontre qu’il y a «tout un écosystème qui évolue et que toute l’expertise sur ce sujet est à changer». La promotion résidentielle est donc en danger.
Une «obsession de la norme» qui pose problème
À l’inverse, Vincent Pavanello se montre plutôt positif sur les transactions bureaux. Ces dernières se sont stabilisées en 2024 – à l’exception de la côte Atlantique – et les tendances étrangères, notamment américaines, qui arrivent toujours en France un peu plus tard, amènent le sourire. En effet, avec la fin du télétravail dans de nombreuses entreprises américaines, l’occupation des bureaux augmente.
Enfin, au niveau du respect environnemental et du développement durable, «le refus de la taxe carbone il y a 15 ans pose problème actuellement, car désormais, on s’en occupe par régulation alors qu’il faut le faire par le prix», estime-t-il. L’abondance de normes dans l’immobilier est également problématique. «Il y a une obsession de la norme de la part du politique et de l’administration par rapport au privé», qui est en lien avec les problèmes de croissance et d’une économie qui se désagrège en France, mais de manière plus générale de l’Europe. Même si cette dernière se réveille tout de même petit à petit.
L’IA, un simple outil
L’intelligence artificielle fait son entrée dans de nombreux domaines professionnels, avec plus ou moins de réussite et d’intérêt. L’immobilier ne fait pas exception, mais pour Vincent Pavanello, l’IA est simplement un «nouvel outil bureaucratique qui s’ajoute à ceux déjà présents». L’impact est donc assez limité selon lui, et les collaborateurs ont «simplement besoin d’une formation supplémentaire pour gagner en productivité» et l’utiliser à son plein potentiel.