Une activité soutenue malgré un contexte économique difficile
L’activité des séminaires d’entreprises ne semble pas s’essouffler à l’échelle de la région. Les chiffres de l’activité pour l’année 2012 laissent même entrevoir une légère augmentation par rapport à 2011, tant en nombre d’événements et de participants qu’en chiffre d’affaires généré. Explications.
Ce n’est pas une surprise : en 2011 et en 2012 (les chiffres pour 2013 n’ont pas encore été publiés), la métropole lilloise a accueilli la majorité des congrès et séminaires organisés à l’échelle de la région et une grosse part du total des participants. Lille est économiquement plus dynamique que le reste de la région et possède plus de structures de grandes capacités. Enfin, le dernier atout de la métropole lilloise est sans conteste son accessibilité grâce à un réseau de transport dense.
Ainsi, 62,3% des séminaires ont été organisés sur Lille, avec une moyenne de 51 participants par manifestation. Le département du Nord se place donc très logiquement en tête en termes de manifestations accueillies (72,3%). Mais il ne faut pas se méprendre : des secteurs comme le Hainaut ou encore l’Avesnois ont vu leur taux de manifestations augmenter ces dernières années, et des efforts particuliers sont faits pour attirer toujours plus d’entreprises (cf. le ValJoly p. 8)
Le département du Pas-de-Calais a accueilli 27,7 % des séminaires en 2012, avec une moyenne très honorable de 42 participants par manifestation. A la différence du Nord et de la métropole lilloise, la répartition est plus homogène et les séminaires sont tout aussi nombreux en Artois (Arras), Haut-Artois (Lens, Béthune) ou encore dans le Boulonnais.
Historiquement plus dynamique, il apparaît que l’Arrageois est maintenant rattrapé par Lens et la Côte d’Opale. La tendance est loin de s’inverser : l’ouverture du Louvre-Lens et l’engouement des entreprises, associations et collectivités pour ce nouvel équipement devraient peser davantage dans les prochaines études.
Terre d’accueil. Si le bilan dressé par les professionnels du secteur fait état d’une activité satisfaisante et soutenue tout au long de l’année, il n’en reste pas moins que le marché à l’échelle nationale subit une baisse. En effet, les entreprises ont des budgets plus serrés, les manifestations sont plus courtes et la distance entre le lieu de l’événement et l’entreprise est réduite.
Les entreprises se tournent aujourd’hui beaucoup plus volontiers vers des lieux originaux, offrant à la fois un dépaysement et un niveau d’équipement d’excellence (cf. la Chartreuse du Val Saint-Esprit p. 10) et délaissent parfois les activités annexes et périphériques. Dans ce cadre, les hôteliers tirent leur épingle du jeu. Il ressort également de l’étude menée par le CRT (Comité régional du tourisme) et son observatoire économique qu’il existe deux grandes périodes (juin et septembre) où l’activité des séminaires est beaucoup plus intense.
La région a ainsi accueilli 17 386 manifestations en 2012 pour 810 383 participants, soit une augmentation de 8,6% des participants par rapport à l’année précédente. Parmi ces événements, 78,5% n’excèdent pas une journée et 80,5% rassemblent moins de 50 personnes. Le secteur privé est largement représenté avec 70,6% des manifestations au détriment des agences événementielles qui n’ont géré que 6,7% des séminaires en 2012. Enfin, le taux de fidélisation est en hausse à 67,1% contre 65% une année auparavant.
La région Nord-Pas-de-Calais affiche donc des chiffres d’activité intéressants. Les organisateurs régionaux agissent avant tout sur le territoire régional et essentiellement pour des salariés et des entreprises nordistes (67,9%). Viennent ensuite les organisateurs d’Ile-de- France (10,7%) et ceux du Grand-Nord (Picardie, Normandie, Champagne-Ardenne) avec 6,3%. Le Nord-Pas-de-Calais attire également des entreprises étrangères : belges (6,7%) et britanniques (3,3%).
La région a des atouts indéniables en matière d’accueil de séminaires, tant pour ses propres entreprises, qui jouent la carte de la proximité, que pour les sociétés parisiennes et les étrangers, à la recherche d’un dépaysement à moindres frais.