Promotion des métiers du Transport
Un Village du transport et de la logistique installé sur la place de l’Hôtel-de-ville de Saint-Quentin
Il y a quelques semaines, l’agence Pôle emploi de Saint-Quentin en partenariat avec le centre de formation Promotrans et les transporteurs locaux, a installé sur la place de l’Hôtel-de-ville de Saint-Quentin le Village du transport et de la logistique afin de communiquer sur les métiers du transport et les opportunités d’emplois dans ces secteurs bien représentés sur le Saint-Quentinois.
Camions et stands ont été installés durant deux jours, sur la place de l’Hôtel-de-ville de Saint-Quentin, dans le cadre du Village du transport et de la logistique, une opération organisée par l’agence Pôle emploi, en partenariat avec les entreprises de transport locales et les organismes de formation.
« Pôle emploi Saint-Quentin veut mettre en valeur le secteur du transport et de la Logistique qui recrute en nombre, c’est un secteur d’activité très actuel. Rien que pour le chantier du Canal Seine Nord qui est en cours, ce sont 500 nouveaux chauffeurs qu’il faudra embaucher. Il y a également le chantier du Grand Paris ou les Jeux olympiques, pour des personnes qui sont prêtes à faire quelques kilomètres pour travailler. Plus localement, les besoins en recrutement se font en lien avec l’implantation d’Amazon à Gauchy et l’arrivée de grandes enseigne, comme Clarins ou Cité Marine, mais également pour des entreprises locales qui ont des perspectives de développement assez intéressantes. Chauffeur est un vrai métier en devenir avec des besoins pour de longues années », expose le directeur de l’agence Pôle emploi, Jean-François Rucklynck.
Préparer l’avenir
« Nous sommes partenaires de Pôle emploi dans cette opération qui vise à donner de l’attractivité aux métiers du transport, nous sommes ici sur un lieu de passage, la place de l’hôtel-de-ville, nous espérons capter les familles pour qu’elles viennent discuter, échanger avec les exposants. Nous venons à la rencontre de la population, nous sommes présents pour répondre aux questions », explique Lorenzo Negretti, directeur du centre Promotrans de Saint-Quentin.
Du côté des transporteurs locaux partenaires, Renaud Weinert, responsable de communication-marketing pour le groupe Blondel, a présenté les particularités de cette entreprise familiale à l’origine, qui compte aujourd’hui une flotte de 1 200 véhicules : « Le groupe Blondel est présent dans le transport, la logistique et la logistique industrielle. Nous venons alimenter les lignes de production. Nous sommes en recherche de conducteurs mais aussi d’opérateurs logistiques. »
Autre poids lourd dans le domaine du transport dans le Saint-Quentinois : la société Houtch. Sa responsable des Ressources humaines, Stéphanie Moroy, a retenu le CV de jeunes qu’elle envisage de faire entrer dans le parcours de formation : « Nous sommes ici pour aller à la rencontre de jeunes non formés ou de jeunes formés en recherche d’emploi. Nous avons retenu le CV de jeunes sérieux et motivés que nous allons faire entrer en formation. Dans le Saint-Quentinois, nous sommes plusieurs entreprises et nous absorbons déjà une grande partie du vivier. Nous devons préparer l’avenir. En participant à cette opération, nous souhaitons également soutenir Pôle emploi et Promotrans dans leurs actions. »
Dans le Saint-Quentinois, avec l’installation de nouvelles enseignes et le développement des entreprises existantes, les besoins de main d’œuvre sont importants. Le directeur de l’agence Pôle emploi, Jean-François Rucklynck, multiplie les actions pour faire connaître concrètement la kyrielle de métiers qu’offre le secteur d’activité.
Picardie La Gazette : Quels sont aujourd’hui les besoins en recrutement ?
Jean-François Rucklynck : Le transport recouvre une kyrielle de fonctions, nous avons souvent l’image du chauffeur routier à l’international avec un départ à la semaine mais il existe aussi le régional, qui rentre chez lui tous les soirs, et nous avons de grandes enseignes installées dans le secteur.
Mais le recrutement concerne également des postes dans le secteur des négociants en matériaux ou des Travaux publics, sans oublier d’autres professions comme les ambulanciers ou encore ceux que nous appelons "le dernier kilomètre", les chauffeurs-livreurs.
Par exemple, l’implantation d’Amazon a généré le recrutement de 212 personnes en CDI, sur cette partie-là, une main d’œuvre locale recrutée par les partenaires de l’enseigne. Nous aurions besoin de former 160 à 170 nouveaux chauffeurs par an, les organismes de formation sont déjà bien chargés.
Par ailleurs, les chauffeurs doivent également posséder d’autres compétences, dans le domaine de la relation client ou de l’utilisation d’outils numériques … Avec le Brexit, les transporteurs ont eu besoin de retrouver des compétences en matière de dédouanement. Ils ne peuvent pas non plus faire un business de routier sans agents d’exploitation.
Comment se porte le secteur ?
Les chiffres au niveau régional montrent bien que le secteur a été dopé par la crise de la Covid19, les modes de consommation ont changé, Amazon à Gauchy en est un bon exemple, avec l’installation de ce centre de tri au plus près de ses clients, comme pour e-Valley à Cambrai, le plus grand parc d’e-logistique d’Europe.
Le chômage a baissé de 2% entre juin 2019 et juin 2021, on voit bien que même si la crise est passée par là, la dynamique est toujours là, des entreprises investissent, se développent, captent de nouveaux marchés, et par conséquent recrutent.
À l’issue du confinement, le secteur a redémarré dès l’été 2020 et depuis cela s’accélère très fort, même si actuellement beaucoup subissent des à coups en raison des difficultés d’approvisionnement ou de la hausse des coûts des matières premières, nous observons des recrutements en masse.