Un vieil immeuble du centre de Toulouse s'effondre, pas de victimes recensées
Un immeuble de trois étages, évacué mardi après des premiers signes de danger, s'est effondré dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre de Toulouse, sans faire de victime, d'après les premières constatations...
Un immeuble de trois étages, évacué mardi après des premiers signes de danger, s'est effondré dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre de Toulouse, sans faire de victime, d'après les premières constatations des pompiers, qui ont longuement inspecté les décombres.
L'effondrement est survenu dans une rue piétonne commerçante, au coeur d'un des quartiers les plus anciens de la quatrième ville de France.
Le bâtiment situé près de la place du Capitole qui abritait neuf logements et deux commerces n'était plus occupé, depuis son évacuation mardi, à la suite de l'écroulement d'un mur et de l'apparition de fissures.
Samedi matin, les sapeurs-pompiers ont minutieusement parcouru les décombres qui jonchaient le sol de la rue, soulevé poutres et gravats, aidés par des chiens dressés pour détecter la présence de personnes.
"Le bâtiment était déjà sous le coup d'un arrêté de péril imminent depuis quelques jours", a précisé à l'AFP Stéphane Lévêque, officier de communication du Service d'incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne.
"Je suis heureux qu'il n'y ait pas de personnes blessées", a réagi le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc qui s'est rendu sur place.
"Les personnes évacuées mardi, l'ont été dans l'urgence et ont perdu la totalité de leurs affaires, ils sont partis avec un minimum nécessaires, un baluchon", s'est ému M. Moudenc.
Le maire de Toulouse a estimé qu'il était "trop tôt pour dire ce qui s'est passé exactement" et fait état de "signalements depuis quelques mois" de la part de locataires et propriétaires, qui ont alerté le syndic de cet immeuble de logements privés.
Des signalements qui ont débouché sur "une expertise diligentée la semaine dernière, et les conclusions n'avaient pas été alarmistes", a précisé le maire.
Samedi à l'aube, une nouvelle évacuation est survenue. "vingt-six personnes ont été évacuées des bâtiments à proximité", détaille un officier du SDIS car l'effondrement a fragilisé les bâtiments mitoyens. Elles ont été prises en charge par la mairie dans une salle municipale.
"Le visionnage des caméras de vidéosurveillance nous a permis d'écarter le fait d'avoir des personnes sous les décombres", a dit à l'AFP Stéphane Lévêque, officier de communication du SDIS.
En fin de matinée, des ouvriers d'une société de démolition se sont affairés à détruire le dernier pan de mur encore debout, instable et dangereux.
La rue Saint-Rome, une artère très commerçante du centre ville de Toulouse, est coupée depuis mardi autour du bâtiment en question, suscitant l'inquiétude des commerçants.
C’est dans la boutique de prêt à porter pour dame de Michaël Drilhole, au rez-de-chaussée, qu’un mur s'est effondré mardi vers 14h00. "J'ai entendu des craquements, des briques tomber, on a aussitôt évacué la boutique et l'immeuble", témoigne le commerçant. "Ca fait quelques temps que des problèmes étaient signalés", déplore-t-il.
"Nous avons mandaté une entreprise qui est en train de commencer le déblaiement, car il faut évacuer les gravats au plus vite, pour ne pas que la menace sur les immeubles mitoyens perdure, et que le problème s'aggrave", a ajouté le maire de Toulouse.
Le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, a salué sur RMC "l'anticipation de la collectivité et des services de l’Etat".
Cet effondrement intervient alors que l'agglomération toulousaine a été endeuillée lundi par l'effondrement d'un viaduc en construction du métro tuant un ouvrier et en blessant grièvement deux autres.
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