Un tsunami de compétences au service de l’innovation

Du 5 au 11 octobre inclus, l’agglomération de Boulogne-sur-Mer met en scène sa cinquième édition sur le thème de la mer, composante principale des activités économiques du territoire. Pas moins de 19 villes en France et à l’international seront à pied d’œuvre. Animations et ateliers de l’innovation, conférence et table ronde, Ocean Hackathon... ponctueront les journées. En fil rouge : la mutualisation des actions et des compétences au service de l’innovation.

Adrien Bouchez et Florence Sergent de l’agence Boulogne-sur-Mer Développement. (© Aletheia Press / L.D.)
Adrien Bouchez et Florence Sergent de l’agence Boulogne-sur-Mer Développement. (© Aletheia Press / L.D.)

L’an dernier déjà, les professionnels de la filière mer, pêche, agroalimentaire, recherche, mareyage, chantiers navals, tourisme… avaient décidé de s’impliquer dans l’événement Mer & Littoral en proposant des défis. Plus d’une centaine de personnes avait également participé au week-end de l’Innovation. «Cette année, nous avons voulu aller plus loin», déclare Florence Sergent, animatrice du GALPA (Groupe d’action local pour la pêche et l’aquaculture) au sein de Boulogne-sur-Mer développement. Un partenariat a été scellé avec des équipes brestoises sensibilisées aux mêmes thématiques, mais aussi avec 19 villes telles que Mexico, Rimouski au Québec, Split en Croatie, Ancone en Italie, La Rochelle, Nantes… Toutes ces villes participeront en simultané à l’événement Ocean Hackathon.

Elles auront 48 heures non-stop pour développer en équipe des solutions innovantes en réponse aux enjeux de la filière maritime. Initié par le Campus de la mer, Ocean Hackathon est soutenu par sept structures ambassadrices nationales, dont le Cluster maritime français, l’Ifremer, Météo France ou encore l’Office français de la biodiversité. Les projets sur lesquels se positionneront les équipes dans chacune des villes participantes émanent tous des professionnels de la filière mer. A l’issue du week-end, une équipe sera élue pour participer au concours international de pitchs, fin 2020 à Brest.

Une démarche d’intelligence collective

Comme tiennent à le souligner les partenaires du Festival, «cet événement permet de cristalliser les énergies sur le territoire. L’intérêt est d’avancer ensemble, de faciliter les choses», déclare un membre de Cap numeric. Porté par l’agence d’urbanisme, d’attractivité et de développement économique Boulogne-sur-Mer développement Côte d’Opale, «le Festival est avant tout une démarche d’intelligence collective», souligne encore Florence Sergent. Tout au long de la semaine, des animations seront proposées, soit sous le chapiteau jouxtant les bâtiments de l’ULCO sur le port, soit au sein de l’Université, «toujours sur inscription préalable sur le site dédié en raison des dispositions sanitaires édictées», précisent les organisateurs.

Parmi les six ateliers de l’innovation organisés sous chapiteau, les participants pourront plancher, entre autres, sur les solutions alternatives à l’usage de l’eau potable dans l’industrie halieutique ou sur le challenge collectif de réduction des consommations d’eau et d’électricité. Le 8 octobre, une table ronde se tiendra à Nausicaà sur le thème «Innover face aux enjeux de l’océan et du changement climatique». Autour de la table : Arnaud Leroy, président de l’Ademe, Eric Tavernier, professeur en génie biologique à l’ULCO, et Antoine Bruge, chef de projet au sein de Surfrider Foundation Europe, spécialisé dans l’étude de la pollution plastique des océans.