Un troisième prix d’Excellencepour la Brasserie Saint-Germain
Sise à Aix-Noulette, la Brasserie Saint- Germain ne cesse de faire parler d’elle. Alors qu’elle cumule les distinctions au Concours général agricole de Paris avec 19 médailles, dont 9 en or, elle vient d’obtenir son troisième prix d’Excellence. Un cas unique en France.
La “Page 24”, la bière produite à Aix-Noulette serait-elle la meilleure bière de France ? C’est la question que l’on est en droit de se poser car la petite brasserie artisanale, créée en 2003, vient d’obtenir un troisième prix d’Excellence, un cas unique en France. Si le village d’Aix- Noulette a une forte tradition brassicole, cela n’explique pas tout. La passion pour la boisson houblonnée et surtout l’envie de bien faire est pour beaucoup dans la réussite de l’entreprise, idéalement située à proximité des grands axes de communication (l’A1 et l’A26). De plus, alors que les amateurs cherchent de plus en plus des bières au goût différent et que la tendance est à utiliser des houblons américains, les trois brasseurs aixois ont fait un tout autre choix. “Nous travaillons uniquement des houblons régionaux que nous sélectionnons pour leur qualité et leur origine 100% Flandre”, indique Vincent Bogaert. Mais cela n’empêche pas la brasserie de développer de nouvelles recettes, plus aromatiques : “Nous allons essayer de faire des tests de vieillissement en fût de bois, dix hectolitres pour commencer.” Par contre, pas question pour eux d’abandonner les recettes traditionnelles qui ont fait la force de l’entreprise et qui lui ont permis d’obtenir trois prix d’Excellence.
De gros investissements. L’entreprise, dont la production ne cesse d’augmenter d’année en année pour produire 6 000 hectolitres de bière, avait besoin de plus d’espace et de matériel pour garder une qualité irréprochable et développer de nouveaux produits. “Nous avons investi 1,2 million d’euros pour construire un nouveau bâtiment et investir dans du matériel. Nous avons obtenu un soutien de la Région, de l’Europe et de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin”, explique Vincent Bogaert. Les trois brasseurs ont ainsi fait construire un bâtiment de refermentation et de stockage de 7 000 m2 et fait l’acquisition de plusieurs cuves – “trois de fermentation et neuf cuves de garde”. Un agrandissement qui permet à l’entreprise de voir l’avenir de manière sereine avec une marge de sécurité, l’outil étant maintenant dimensionné pour produire 10 000 hectolitres. “Nous nous sommes offert de la souplesse et la possibilité de développer de nouveaux produits”, explique le chef d’entreprise. En parallèle de ces investissements, la brasserie va créer trois emplois. De quoi assurer l’avenir de la brasserie et surtout d’assurer le maintien de la qualité pour le plus grand plaisir des clients.