Un spécialiste de la mécanique deprécision, de la conception à l’usinage

GSTI vient de franchir une nouvelle étape dans son développement. Auparavant, l’entreprise était divisée en deux entités : un bureau d’études et une cellule commerciale. Depuis quelques mois, son dirigeant, Franck Gobert, a choisi de gérer en interne la production en créant son propre atelier.

Le parc Actigreen à Barlin est victime de son succès. Il y a quelques mois, Artois comm y a achevé la construction d’un pôle artisanal, se traduisant par l’édification de quatre bâtiments avec bureaux, à ce jour tous occupés. La première société à avoir investi les lieux est GSTI.
Créée par Virginie et Franck Gobert, l’entreprise de mécanique générale et de précision cherchait un nouveau point de chute suite à de nouvelles orientations stratégiques. “Pendant cinq ans, nous avons fonctionné sans atelier. Nous soustraitions cet aspect. Avec la crise, les délais de production se sont accrus, par conséquent nous avons décidé non seulement de continuer à concevoir mais aussi d’usiner les pièces. C’est un changement culturel et un choix d’avenir. Nous en retirons une certaine fierté car nous maîtrisons le process de A à Z. Nous avons pris cette direction en mars dernier pour une concrétisation en fin d’année 2011”, souligne Franck Gobert. Ce dernier gère les études et la production, tandis que son épouse se charge des parties administrative et commerciale : en somme leurs deux profils sont complémentaires. La diversification de l’activité a entraîné un besoin d’espace supplémentaire et motivé le fait de quitter Hersin-Coupigny pour Barlin. “Pour des raisons de positionnement géographique et parce que nous y avons des clients et des fournisseurs, nous avons cherché un bâtiment sur la zone industrielle de Ruitz mais sans succès. Je passais chaque matin sur le parc Actigreen et j’ai remarqué des cellules en construction, c’était un substitut idéal. J’ai pris des renseignements, puis je suis remonté jusqu’à la communauté d’agglomération. Dès la première visite, j’ai été conquis et nous avons réalisé le transfert l’automne dernier”, précise Franck Gobert.

Choix stratégique. Située le long de la rocade minière, cette zone d’activités légères se trouve particulièrement bien desservie. De plus, le local proposé cadrait pleinement avec les critères définis par M. Gobert et son épouse : “Un entrepôt de 300 m² et des bureaux attenants, c’était exactement ce que nous voulions.
Afin de concrétiser le projet, de nombreux investissements ont été consentis avec notamment l’achat de machines, comme un tour commande numérique à trois axes ou un centre d’usinage. PMI employant quatre personnes, GSTI se trouve à la pointe car l’ensemble des étapes de fabrication est numérisé. La conception est réalisée par logiciel puis tout est basculé vers des machines à commande numérique. A l’arrivée, les pièces produites présentent une précision allant jusqu’au 1/100e de millimètre.

Accroître la réactivité. L’entreprise fabrique des pièces mécaniques pour l’industrie, en petites et moyennes quantités, et elle se démarque par une grande flexibilité, pouvant sortir des éléments sur plans comme d’autres conçus sur mesure, et ce, dans de multiples matières (acier, Inox, aluminium et même en matière plastique). C’est ainsi que la production de GSTI (moules, poulies…) emprunte de nombreux chemins, tels que l’industrie automobile, la métallurgie ou encore le secteur du bâtiment et travaux publics.
Si le savoir-faire revêt une importance primordiale, M. et Mme Gobert accordent tout autant de place au savoir-être. “Nous avons développé un esprit maison et il règne au sein de GSTI un esprit familial. Un exemple simple : le midi, nous déjeunons ensemble. La recette fonctionne à merveille et nous ne désirons pas grandir trop vite afin de ne pas risquer de perdre cette caractéristique. Notre taille actuelle nous convient. Il se peut aussi que nous recrutions une cinquième personne dans le courant de l’année”, confie Virginie Gobert. Heureux dans leurs nouveaux locaux, Virginie et Franck Gobert estiment avoir opté pour le bon compromis. Un signe ne trompe pas : en quelques mois la réactivité a augmenté. Autre aspect positif, sur le parc ils côtoient d’autres chefs d’entreprise. “Des affinités se sont établies rapidement, on peut échanger sur des problématiques communes. Finalement, on constate qu’on partage les mêmes craintes et aspirations”, remarque Franck Gobert.