Un premier Campus experts-comptables Hauts-de-France
Le premier Campus experts-comptables Hauts-de-France a eu lieu à la Cité des congrès de Valenciennes les 13 et 14 novembre derniers. L'un des temps forts de ces deux jours s'est déroulé lors de la soirée du mercredi avec la cérémonie de prestation de serment.
Cette année, un seul Campus experts-comptables a eu lieu, rassemblant les cinq départements de la région à la même date et au même endroit : les 13 et 14 novembre derniers à la Cité des congrès de Valenciennes. C’est en réalité la deuxième fois que cela arrive. Si ce rapprochement anticipe la fusion des deux régions ordinales prévue en 2021, Pierre Giroux, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables Picardie-Ardennes, a rappelé qu’un événement commun avait déjà eu lieu en 2011, sans «aucun enjeu territorial» cependant (voir édition précédente).
Le numérique au cœur du sujet
Plus de 600 experts-comptables étaient inscrits pour assister à ces deux jours d’ateliers de formation sur des thématiques juridiques, sociales, voire numériques. En témoigne la conférence qu’à tenue Cécile Dejoux sur «Le management à l’ère des mutations numériques et de l’intelligence artificielle». La professeure des universités au Cnam a présenté tout le bien qu’elle pensait de la mutation numérique des métiers, celui d’expert-comptable compris. Selon elle, le numérique peut renforcer la communication car les connexions impliquent que l’individu n’est jamais seul. Le manager serait alors plus enclin à être félicité et à féliciter son prochain pour chaque avancée. «Le secret n’est pas de vouloir tout changer d’un coup, mais d’identifier des points irritants pour y remédier ensemble, dans la logique du test and learn : on a le droit de se tromper, mais il faut se tromper vite et rebondir», a-t-elle insisté.
Une féminisation du métier
Après son intervention a suivi la prestation de serment des jeunes experts-comptables rejoignant l’Ordre. Ils étaient 51 cette année (dont 21 en Picardie et 29 dans le Nord – Pas-de-Calais). Cinq d’entre eux ont été distingués pour la qualité de leur mémoire, recevant un prix allant de 500 à 1 000 euros. Parmi eux, deux femmes. «Cette année, il y a 18 femmes parmi les candidats. La féminisation du métier se remarque de plus en plus, a noté Pierre Giroux. Peu à peu les chiffres tendent vers 40% de femmes dans la profession.»
En une soirée, 5% des effectifs de la profession ont donc été renouvelés. Preuve que la profession survit malgré la mutation numérique du métier. Dans sa conférence, Cécile Dejoux l’a rappelé : «L’intelligence artificielle est un véritable appui, elle augmente les compétences de l’homme, le remplace pour certaines tâches, mais pas toutes.»