Un pôle de référence en matière d’écoconstruction

Le chantier d’extension et d’écorénovation de la maison du Parc, située à Le Wast, est «un travail de patience», comme l’a fait remarquer l’équipe de l’agence d’architecture Arietur lors d’une visite officielle, le 16 juin dernier, en présence du conseiller régional délégué à la transition climatique, Guislain Cambier. Ce projet, lancé en juin 2017, entend devenir le pôle de référence en matière de développement rural durable.

"Le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale constitue l’un des cinq parcs naturels régionaux (PNR) des Hauts de France." Crédit photo : Aletheia Press / LD
"Le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale constitue l’un des cinq parcs naturels régionaux (PNR) des Hauts de France." Crédit photo : Aletheia Press / LD

 

Le parc naturel régional des caps et marais d’Opale est l’un des cinq parcs naturels régionaux (PNR) des Hauts-de-France. Situé entre les villes de Calais, Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer et Etaples, il compte environ 200 000 habitants. La richesse d’un tel endroit réside dans sa capacité à intégrer les enjeux de biodiversité à des projets de territoire. C’est tout l’enjeu de ce chantier réalisé dans le but d’améliorer la qualité d’accueil de tous les publics et des agents du Parc. Le manoir du Huisbois, la maison Persyn, la brasserie et son extension, les écuries, tous ces bâtiments sont à ce jour des sujets d’expérimentation en termes d’écoconstruction. Accompagnées par les Bâtiments de France, l’Ademe ou encore le Cd2e, les équipes d’Arietur et de Solener parlent de performance technique. Le projet est conçu afin de réduire au maximum les démolitions qui doivent être, en fait, des déconstructions, favorisant ainsi la réutilisation des matériaux sur le site. Une charte de chantier à faibles nuisances a été signée par l’ensemble des entreprises travaillant sur le chantier. Des matériaux biosourcés sont utilisés comme le bois d’essences régionales, la paille, le béton de chanvre, les anas de lin ou encore la terre crue. Par exemple, la base technique, un bâtiment neuf construit sur une prairie appartenant au Parc, ne fera aucun raccordement au réseau : il sera autonome en énergie grâce à des panneaux solaires et une petite éolienne.

Coût du chantier

Le coût du chantier s’élève à 4 577 000 euros. Les fonds Feder abondent à hauteur de 1 700 000 euros, 1 000 000 euros pour la Région Hauts-de-France, 444 087 euros pour le conseil départemental du Pas-de-Calais, complétés par des fonds de l’Ademe et du Sénat.

«Si la Région a investi autant dans ce projet qui sert à une collectivité, c’est dans le but d’initier, d’encourager et de faire émerger ces nouveaux défis», a déclaré Guislain Cambier avant de poursuivre : «Nous n’utilisons aujourd’hui que 2% de la biomasse en région : seulement 36 agriculteurs travaillent sur la biomasse. Nous voulons encourager ces démarches. Nous devons travailler avec la filière en amont comme en aval.» Dans le même temps, le Parc s’engage dans la démarche de commandes de matériaux biosourcés à destination du public. «Nous organisons ce dispositif d’abord ici, avant de l’étendre aux cinq autres parcs», conclut Guislain Cambier.