Un plan de protection et des mesures concrètes

Notre région a connu récemment des pics de pollution atmosphériques. Sans obliger aux mesures draconiennes imposées à Paris, leur retour régulier oblige à intervenir sur les comportements.

Les diesels sont au premier rang de l'émission de particules.
Les diesels sont au premier rang de l'émission de particules.

Les préfets du Nord et du Pas-de-Calais ont approuvé, le 27 mars  dernier, le plan de protection de l’atmosphère (PPA) en préparation depuis 2012. Ce plan vise à réduire les pollutions de toutes sortes, dans la durée, pour restaurer la qualité de l’air. Il a pour but, en priorité, la réduction des particules et des oxydes d’azote. Les émissions régionales de polluants atmosphériques résultent de sources diverses dont les secteurs du résidentiel et du tertiaire, des transports par route, de l’industrie, de la transformation d’énergie et de l’agriculture.
Le PPA prévoit des réductions des émissions dans tous les secteurs contributeurs sous la forme de quatorze mesures réglementaires, huit mesures d’actions d’accompagnement (formation/information) ainsi que quatre études destinées à améliorer les connaissances. D’ici l’échéance PPA en 2019, 30% d’émission de pollution en moins sont attendus.

Sont prévus par exemple l’installation d’équipements performants de chauffage au bois domestiques, des valeurs réduites d’émissions de particules dans l’industrie et pour les chaufferies collectives, la généralisation des plans de déplacements dans les entreprises, les administrations et les établissements scolaires, le développement du covoiturage, la réduction de vitesse sur certains axes routiers, la prise en compte de la qualité de l’air dans les documents d’urbanisme et la planification,  l’amélioration des connaissances sur les émissions, des actions en cas de pics de pollution…

Danger de mort. Ce plan a été élaboré depuis 2012 avec plus de 200 partenaires, soumis à la concertation, mis en consultation de toutes les communes de la région courant 2013, et enfin présenté en enquête publique fin 2013.
Le Nord-Pas-de-Calais connaît des dépassements des normes de qualité de l’air depuis de nombreuses années en raison de trop fortes concentrations dans l’air de particules fines. Les épisodes de pollution, comme on les a encore connus en région récemment, se produisent chaque année pendant plusieurs dizaines de jours. Ces pollutions, combinées à une pollution de fond constante, ont des impacts sanitaires importants. Ainsi, 8% des décès chaque année sont dus en France aux particules dans l’air, près de 300 décès par an pourraient être évités si l’on réduisait d’un tiers les concentrations de particules fines à Lille, ce qui est un des objectifs du plan.
Les préfets mettront en place un comité de pilotage rassemblant les collectivités, les services de l’Etat, les professionnels et les associations. L’avancée de la mise en œuvre de ce PPA sera présentée chaque année.

D.R.

Les diesels sont au premier rang de l'émission de particules.