Un pas vers l'entraide entre les communes
L’Uracen (Union régionale des associations culturelles et éducatives) a établi le 19 mai dernier sa première rencontre sur la thématique des relations entre les communes et les associations en charge de la vie associative. L’occasion pour une petite trentaine de communes présentes de se connaître et s’entraider.
Au delà de son aspect normatif et formel, cette rencontre entre les communes permet de trouver entre chaque ville “des solutions sur différentes thématiques pour qu’elles puissent mieux se connaître, mais aussi pour mutualiser leurs idées, leurs moyens mis en place sur des choses parfois les plus simples ! Le but est d’aider, ou de se faire aider” déclare Thomas Desmettre, directeur de l’Uracen. La baisse des subventions aux associations entraîne un travail de maintien au quotidien, et de nombreuses associations ont besoin de formation ciblées et précises. Marie Delecambre, présidente du forum des associations, indique que des moments de formations ont ainsi été organisés à la demande de certaines associations. L’Uracen a ici un rôle de veille législative pour informer les associations qui n’en ont pas toujours les connaissances. “Internet véhicule beaucoup d’informations en ce qui concerne les lois et les droits de chaque citoyen, mais les contenus non vérifiés peuvent mettre en porte-à-faux les élus“.
Une grande diversité des communes. Lors de la réunion, chacun a pu exposer ses projets en cours, ceux qui sont possibles, et ceux qui pourraient être mis en commun. Thomas Desmettre remarque que la différence de taille et du nombre d’habitants de chaque commune (cf encadré) n’est pas “un indicateur fiable pour déterminer la difficulté ou non du maintien et de l’organisation de la commune“. Un problème est cependant commun à tous, la difficulté d’être secrétaire pour une association “c’est de plus en plus dur car on demande plus de choses. On essaye d’être au plus près des associations pour établir un lien et simplifier les choses sans faire peur aux présidents d’associations.” affirme Marie Delecambre. En effet, nombreux sont les présidents d’associations qui souhaitent passer la main, mais qui, faute de trouver quelqu’un pour leur succéder, rempilent pour un ou deux ans. Mais le monde associatif est avant tout fait “de personnes passionnées, fières de véhiculer leurs actions au profit de leur commune“, affirme Stéphanie Leroux, adjointe déléguée aux Associations de la ville de Seclin.
ENCADRE
Petit tour des communes…
Lincelles : 8 306 habitants, 70 à 80 associations actives, une centaine d’associations en y incluant les associations de copropriétaires et les “peu actives”. Les associations linselloises sont subventionnées à hauteur de 130 250 € (54 associations concernées).
Bondues : 10 000 habitants environ, 105 associations, 450 000€ de subventions (centres aérés compris). La commune déclare avoir des apports financiers, mais en nature tels que des prêts de salle ou de matériel.
La Gorgue : 6 000 habitants. La commune est rattachée à l’Uracen depuis quelques mois pour pouvoir se développer grâce à l’aide des autres communes.
Roncq : 13 000 habitants, 120 associations et 17 millions d’€ de budget pour la ville.
Condé : 9 900 habitants, un budget de 130 000 € pour ses 383 associations, dont la moitié sont en sommeil. Actuellement 80 à 90 associations sont subventionnées.
Bruay-la-Buissière : 23 000 habitants environ. La ville compte deux services séparés pour la commune de Bruay, et la Buissière. Il existe 240 associations aujourd’hui, et une bourse des bénévoles va être crée prochainement.
Seclin : 13 000 habitants, 150 associations. Pourtant une grande partie sont en difficulté surtout en ce qui concerne les gestions comptables. Les deux-tiers vivent grâce aux subventions communales.
Wasquehal : 21 500 habitants, 158 associations. Récemment une maison des associations a été créée pour faire place au renouveau dans cette ville dirigée pendant 37 ans sous le même maire.
La Madeleine : 22 500 habitants. Les associations de la ville sont en grande difficulté car elles essaient de s’autofinancer. Cela est du selon les élus à une méconnaissance de la réglementation qui donne lieu à une recherche permanente pour pourvoir continuer leur activité.
Fâches-Thumesnil : 17 000 habitants. La ville a divisé ses 55 associations – subventionnées par la ville – en trois familles : sportives, culturelles, et autres.
Sainghin-en-Weppes : 5 600 habitants. Il y a environ 50 associations qui comptent 2 000 adhérents. Une maison des associations va prochainement être créée.
Saint-André : 12 000 habitants et 100 associations dont une dizaine sportives. La ville connaît des difficultés à maîtriser l’aspect financier et juridique. Récemment, une maison des associations a été créée.
Lefrincoucke : 4 600 habitants, 60 associations dont 30 sportives. Lefrincoucke bénéficie de 150 000 € de subventions pour les associations, et chacune d’entre elles doit détailler ses objectifs et son budget.