Un pari calculé sur l’avenir de la commune

En mai 2012, Cécile et Florian Eustache ont ouvert leur restaurant près de la gare. Un an après, et malgré les grands travaux toujours en cours, ils tirent un bilan positif.

Cécile et Florian Eustache devant leur établissement, « La Juste Place », proche de la gare d’Aulnoye-Aymeries. Ils sont confiants.
Cécile et Florian Eustache devant leur établissement, « La Juste Place », proche de la gare d’Aulnoye-Aymeries. Ils sont confiants.
D.R.

Cécile et Florian Eustache devant leur établissement, «La Juste Place», proche de la gare d’Aulnoye-Aymeries.

 

En mai dernier, le centre-ville d’Aulnoye-Aymeries ressemble toujours à un vaste chantier. Les travaux du Leclerc et les aménagements urbains s’y poursuivent. Cette situation, en général préjudiciable aux commerçants, n’a pas fait reculer Cécile et Florian Eustache, tous les deux âgés de 29 ans. Le 4 mai 2012, ils ont ouvert leur restaurant (géré en société par actions simplifiée) à l’enseigne «La Juste Place», non loin de la gare, sur un angle face à un nouveau rond-point. «Avant, c’était un café, raconte Florian Eustache qui a des attaches familiales dans la commune. Et encore avant, un hôtel-restaurant. Après 12 ans d’abandon, tout était à refaire… On a fait une extension tout en préservant les matériaux locaux et le cachet.»

Taille idéale. En les écoutant parler de leur projet réalisé, on comprend vite que le couple sait ce qu’il veut. Tous deux sont d’abord diplômés et expérimentés : Cécile dans l’hôtellerie-restauration (elle a travaillé notamment dans des grands hôtels de Paris) et Florian dans la cuisine (Malte, Bulgarie, Hongrie, Grande-Bretagne…). «C’est notre troisième affaire ensemble, explique ce denier. On a tenu un bar à cocktails à Avoriaz et un restaurant de 80 couverts, avec 7 employés, dans le Périgord Noir, près de Sarlat.»

Si leur établissement ne compte que 16 couverts, ce n’est pas un hasard, c’est calculé : «Nous ne sommes que deux, avec une apprentie élève à Jeanne-d’Arc. Et on tient à assurer une qualité de cuisine, faite de produits frais et locaux, ainsi qu’une qualité de service, d’accueil et de contact. On mise sur le semi-gastronomique, des menus simples mais raffinés, et on vise la clientèle des cadres. Alors, pour nous c’est la taille idéale.» S’ajoutent au restaurant une salle de réception de 35 couverts à l’étage, des espaces plus intimistes et une récente prestation de «coffrets repas» destinés aux entreprises et commerces. 

Pari sur l’avenir. Pourquoi Aulnoye-Aymeries ? Le cuisinier reconnaît qu’il y a eu des réactions sceptiques à leur projet mais ajoute qu’au bout de deux ans de recherches, le site réunissait toutes les conditions : immobilier abordable, bon volume intérieur, proximité de la gare, accueil chaleureux et encourageant des habitants, et aussi perspectives d’avenir avec le développement du centre de recherches envisagé par Vallourec, le projet d’anneau ferroviaire, le futur Leclerc… «C’est vrai qu’il y a les travaux et que l’on n’a pas le droit à l’erreur, mais, après une année d’activité, nous sommes satisfaits. Ça ne peut donc qu’aller de mieux en mieux… En attendant, évidemment, on travaille sept jours sur sept.»