Un nouveau président pour J.C. David
À 54 ans, Philippe Fromantin succède à Hervé Diers à la tête de la SAS J.C David, spécialisée dans la salaison et la fumaison de poissons haute qualité. Jusqu'alors directeur général formé pendant plus d'un an par l'ancien PDG, le nouveau président souhaite exploiter au maximum le potentiel de développement l'entreprise.
La Gazette : Quel est votre parcours ?
Philippe Fromantin : Je viens de l’univers du service en région parisienne. C’est à la suite d’une reconversion professionnelle que j’ai souhaité reprendre une entreprise. J’ai fais mes études dans l’agroalimentaire, et ça me paraissait logique de chercher une entreprise dans ce domaine.
Vous étiez assez éloigné de ce territoire et de l’univers de la pêche. Qu’est-ce qui vous a plu chez J.C. David ?
C’est un véritable challenge que d’arriver dans un secteur que je ne connais quasiment pas, dans une région que je connais peu et dans un univers économique que je connais à peine. Mais je connaissais tout de même un peu la région puisque j’ai habité quelques années à Dunkerque. Ce qui m’a attiré chez J.C. David, c’est son savoir-faire ancien et de qualité et ses valeurs traditionnelles bien ancrées dans le patrimoine français. Ici, les collaborateurs sont gardiens des méthodes de travail. Tous ces aspects me font dire que le potentiel de développement de l’entreprise ne demande qu’à être libéré pour aller beaucoup plus loin.
Quels sont vos projets pour l’entreprise ?
Je ne suis pas venu pour faire une révolution ou tout casser. Au contraire, j’aimerais poursuivre le développement impulsé par Hervé Diers et ses équipes. Il n’y a pas véritablement d’objectif chiffré pour 2019, mais il y aura sans aucun doute une petite progression.
À quoi ressemble votre quotidien désormais ?
Un patron de PME est le premier commercial. Etant donné qu’il n’y a pas de cellule commerciale, mon but est avant tout de développer le chiffre d’affaires de l’entreprise en allant voir de nouveaux clients. Ensuite, j’ai en charge toute la gestion de l’entreprise, notamment les gros investissements. On est actuellement en train d’agrandir notre capacité de production en installant vingt fumoirs traditionnels supplémentaires pour 2,5 millions d’euros. On développe également toute une gamme de produits estivaux et d’apéritif à base de nos produits, des salades notamment.
Votre expérience dans l’univers des services est-elle utile aujourd’hui ?
J’espère ! J’aimerais en tout cas apporter une couche de services supplémentaires plutôt que simplement de la fourniture de produits premium. J’aimerais développer la PLV chez nos clients (publicité sur lieu de vente). Au début du mois de février, j’étais au salon Sirha à Lyon – le rendez-vous de la restauration et de l’hôtellerie – avec un grossiste local qui souhaitait aller plus loin dans la collaboration. Je lui ai proposé de mettre en place de la PLV chez ses clients poissonniers pour animer les lieux de vente tout en poussant la marque J.C. David. Cela a été un grand succès puisque de nombreuses commandes de produits de conserves ont été prises.