Entreprises

Un nouveau champ pour la retraite complémentaire des micro-entrepreneurs libéraux

Cet été voit le taux de cotisation des micro-entrepreneurs pour la retraite complémentaire augmenter. L’impact économique sur cette catégorie de travailleurs indépendants sera mesuré dans quelques mois. Ses objectifs sociaux réels à plus long terme.


À terme, assurer une meilleure retraite aux micro-entrepreneurs libéraux.
À terme, assurer une meilleure retraite aux micro-entrepreneurs libéraux.

Selon la dernière pesée de l’Insee, 4 183 auto-entreprises ou micro-entreprises déclarant une activité d'artisans, de commerçants ou exerçant en libéral, ont été créées en Moselle sur les six premiers mois de l’année. C’est + 8,51 % comparativement au même semestre en 2023. Moins cependant que la progression observée en de 2021 à 2024 (+ 16,29 %) et de 2022 à 2024 (+ 15,52 %). Toutefois, cette forme de travail indépendant dans le département demeure particulièrement dynamique. Elle représente plus de 6 entreprises créées sur 10. Les données de l’Urssaf font état en Moselle de plus de 90 000 auto-entrepreneurs administrativement actifs et quelque 50 000 économiquement actifs. Les micro-entrepreneurs exerçant une activité libérale entrent dans le cadre d’un décret prévoyant une hausse progressive des taux de cotisation pour leur retraite complémentaire. Il est passé depuis juillet à plus de 23 %, puis sera à environ 26 % en janvier 2026. Cet ajustement vise à stabiliser le système de sécurité sociale, tout en garantissant une couverture optimale pour les futurs retraités. Concrètement, cette hausse se traduit par des revenus plus élevés sur les revenus professionnels concernés estimés à 600 000 en France. En contrepartie de cette augmentation, les micro-entrepreneurs bénéficieront d’une protection sociale renforcée avec des droits à la retraite complémentaire revus à la hausse, garantissant une meilleure couverture pour ces travailleurs indépendants. Le Conseil d’État a joué dans ce dossier un rôle déterminant en annulant l’ancien taux de cotisation (21 %) jugeant qu’il ne permettait pas d’acquérir suffisamment de droits à la retraite complémentaire.