Un métier de coaching dans l’immobilier

Michaël Picoron propose du home staging, une activité de conseil à ceux qui veulent transformer leur intérieur avant ou après une transaction. Il veut ainsi nouer des liens avec les agents immobiliers, entrepreneurs et architectes.

Michaël Picoron : « Au home staging, j’ajoute mon œil de technicien de l’art ».
Michaël Picoron : « Au home staging, j’ajoute mon œil de technicien de l’art ».
D.R.

Michaël Picoron : «Au home staging, j’ajoute mon œil de technicien de l’art.»

L’activité de Michaël Picoron, Maubeugeois de 45 ans, fait bien sûr penser à ces émissions où, devant des caméras, des particuliers font appel à un coach pour relooker leur intérieur avant de mettre en vente ou en location leur bien immobilier… Mais lui veut aller plus loin dans la démarche de home staging, puisqu’il se présente aussi comme un consultant en art et décoration. «Mon métier, explique-t-il notamment, c’est de gagner la confiance, de convaincre, d’élaborer un projet, qui peut aller du gros œuvre jusqu’à la décoration et au mobilier. Je m’efforce de porter un regard extérieur en y ajoutant mon œil de technicien en art. Mon activité, ce sont des visites, des mesures, des photos, des dessins, des plans, des devis, du montage de dossier, du conseil… Et beaucoup de recherches aussi.» Son appartement, rempli de livres d’art, de catalogues de magazines d’art, de nuanciers, en témoigne.

 

Travailler en réseau. Michaël Picoron précise qu’il souhaite travailler avec des agences immobilières, qui seraient ses «prescripteurs», ainsi qu’avec des entrepreneurs, voire des architectes. Sa prestation, il la voit complémentaire.

Son orientation home staging date du printemps 2016 et, parmi ses premiers dossiers, il cite les exemples d’un particulier voulant rapidement vendre sa maison, d’une autre personne souhaitant transformer un petit bâtiment industriel en un logement, ou encore d’un propriétaire désirant réaménager un ancien café en un autre commerce.

 

Parcours. Actuellement, le Maubeugeois est auto-entrepreneur. Son parcours professionnel a été plutôt diversifié. Premier diplôme : un bac +2 d’histoire de l’art et d’archéologie obtenu à Lille 3. Premier poste : celui de guide-conférencier au musée du Verre de Sars-Poteries avant sa départementalisation. Pendant quatre ans, changement de décor, il a été «opérateur sur chaîne» à l’usine Renault MCA, un métier à contre emploi dont il sortira à la faveur d’une formation continue de technicien en commerce d’objets d’art à Paris. «Elle a duré deux ans et ne m’a laissé que de bons souvenirs. J’ai côtoyé des antiquaires, des commissaires-priseurs, des galeristes… J’ai pu arrêter MCA et préciser ma vocation vers l’art et la recherche.»

 

Activité rare. Toujours en val de Sambre, il exerce diverses activités : dans une salle des ventes, puis dans des associations du monde culturel maubeugeois, comme chargé de collections ou de communication… Sur ce petit monde, il tirera un trait, momentanément, en 2009. Au chômage, il pousse la porte de la BGE, entre dans la couveuse et y prépare une activité d’agent d’artistes auprès de particuliers ou d’institutionnels. En sortant de son parcours de créateur d’entreprise, Michaël Picoron fera aussi, en parallèle, du consulting et de la formation pour le compte de collectivités locales. Il a l’occasion de s’investir dans “Maubeuge 2015, Capitale régionale de la culture” (en lien avec Mons), mais l’aventure lui a laissé un mauvais souvenir, le changement de majorité en 2014 y ayant mis fin. Il va rebondir en proposant ses services à une commune de l’agglomération pendant deux ans, dans le domaine du périscolaire. Aujourd’hui, il cherche donc à s’investir dans le home staging, une activité plutôt rare en Sambre-Avesnois.