Un matériel innovant qui a fait mouche !
ECB est spécialisée dans le curage des ouvrages de canalisation. En contrepied à ce qui se faisait, Eric Nowaczyk, son créateur, a opté à l’époque pour une unité d’intervention légère. La suite lui a donné raison, ECB est aujourd'hui une référence dans son domaine d’activité.
Du métier des transports dans les travaux publics à la création d’entreprise, il n’y a qu’un pas qu’Eric Nowaczyk a franchi en 2011, alors âgé de 47 ans. Il s’est lancé dans le secteur de curage de conduites de canalisation. «Au sud de Paris, j’ai découvert un véhicule léger, de type 4×4, qui permettait d’intervenir partout, même sur les chantiers peu accessibles. Par chez nous, les entreprises utilisaient des camions, plus encombrants. Par ailleurs, l’équipement que j’utilise n’est pas tenu aux restrictions qui touchent les poids lourds, notamment lors des périodes de dégel. J’ai fait l’acquisition de ce matériel. Depuis, d’autres ont suivi», explique Eric Nowaczyk. Au départ, il a fallu crédibiliser cet équipement différent et prouver son efficacité. Le pari de l’audace et de l’innovation s’est avéré concluant. ECB, qui signifie Entreprise de curage beuginoise, travaille pour différents comptes, des entreprises de TP. «J’ai gardé de nombreux contacts dans ce domaine, ce qui m’a aidé. Je travaille par exemple avec mes trois derniers employeurs», confie-t-il. Grande distribution, restaurants franchisés, fast-foods, bailleurs sociaux et même la SNCF font confiance à ECB. Parmi les services, il y a bien entendu le nettoyage prononcé des canalisations qui s’accompagne d’inspections vidéo. «Je propose aussi des services d’optimisation, de réparation des réseaux s’assainissement et de traitement des eaux pluviales. Nous travaillons à partir d’un outillage qui permet d’utiliser la pression de l’eau», souligne Eric Nowaczyk.
De nouveaux investissements
Avec des interventions qui peuvent durer de 20 minutes à 8 heures, ECB travaille sur l’ensemble des Hauts-de-France, mais il n’est pas rare que l’entreprise intervienne bien plus loin, comme en région parisienne, en Normandie, dans l’Est de la France… Les appels sont souvent des urgences et il faut savoir déceler précisément où se situe le bouchon, comme l’indique Eric Nowaczyk : «Avec l’expérience, on sait mener l’investigation. Il faut avoir l’esprit d’analyse et ne pas faire n’importe quoi car, avec une machine qui délivre une puissance de 350 bars, les dégâts peuvent être considérables. Il n’y a pas de place pour l’improvisation. De même, lorsque j’interviens sur les buses des voies de chemin de fer, la SNCF lance un arrêt d’une heure sur la caténaire, il faut donc aller vite et ne pas se tromper.» ECB compte quelques concurrents sur la région, mais il arrive que les entreprises se fédèrent lors de grosses interventions. Eric Nowaczyk vient de faire l’acquisition d’un véhicule d’intervention neuf. De quoi permettre de faire face à un carnet de commandes bien rempli.