Un leitmotiv : réhabilitations et économies d’énergie

La communauté de communes de l’Atrébatie abonde un fonds éco-énergie au profit de son territoire. Les bâtiments et l’éclairage public en sont les deux piliers.

En ces temps de crise, la Communauté de communes de l’Atrébatie fait le choix d’investir sur son territoire.
En ces temps de crise, la Communauté de communes de l’Atrébatie fait le choix d’investir sur son territoire.
D.R.

En ces temps de crise, la communauté de communes de l’Atrébatie fait le choix d’investir sur son territoire.

L’installation d’un parc éolien sur l’Atrébatie constitue une véritable aubaine car elle va engendrer pour ce territoire rural des ressources nouvelles.

Les élus de l’Atrébatie ont souhaité consacrer une partie des retombées à la création d’un fonds éco-énergie. Il va être utilisé afin de réhabiliter le patrimoine bâti des 27 communes, salles des sports, écoles, bibliothèques…, afin de les rendre moins énergivores. Dès 2012, une première étape s’est traduite par la réalisation d’une vague de 12 diagnostics menés sur 12 édifices. Un bureau d’études a ensuite planché sur trois scénarios de rénovation. «Le premier répond à la réglementation thermique 2012, le second vise la norme BBC et le dernier répond aux exigences du Facteur 4, norme qui s’imposera à l’horizon 2020. Ensuite, la commune choisit le bon compromis», explique Arnaud Curdy, directeur général des services de l’Atrébatie. Via le fonds, l’intercommunalité apporte son soutien financier au projet jusqu’à hauteur de 30%. Elle assure également la mobilisation d’aides complémentaires, notamment dans le cadre de la contractualisation avec le Conseil général.

«On obtient en moyenne une prise en charge financière comprise entre 68 à 80%, pour un montant de travaux allant de 120 à 600 000€», souligne Arnaud Curdy.

A ce jour, six projets sont engagés et 800 000€ seront investis pour mener à bien ces différents dossiers. Six autres seront lancés pour 2014.

En période de crise, cette dynamique s’avère salutaire pour les entreprises locales. Elles peuvent ainsi briguer les marchés et démontrer l’étendue de leur savoir-faire en matière de construction intelligente.

L’éclairage public concerné. Le deuxième axe du fonds repose sur l’éclairage public comme l’indique Arnaud Curdy : «Nous avons là aussi procédé à un diagnostic. Nous recensons des réseaux vieillissants. La question de la refonte de ces équipements se pose aujourd’hui.»

La Fédération départementale de l’énergie accompagne les communes qui souhaitent restaurer leur éclairage. Ainsi, si les réfections apportées réduisent d’au moins 50% la consommation, cet organisme apporte un financement à hauteur de 50%. La communauté de communes de l’Atrébatie n’est pas en reste et, par l’intermédiaire du fonds éco-énergie, elle peut verser sa quote-part, jusqu’à 30% du coût des travaux. Une première expérience est en cours sur Camblain-l’Abbé et si elle s’avère probante, le concept sera généralisé.

Cette stratégie énergétique nourrit un cercle vertueux, qui intègre un espace de négociation, un essor des partenariats, une valorisation du patrimoine bâti du territoire, tout en générant de l’activité et donc de l’emploi.