Un homme qui "menaçait" des policiers avec une "lame de boucher" tué à Paris

Un homme qui "menaçait" d'une lame de boucher des policiers a été tué à Paris dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l'ordre, selon le parquet, dans un contexte sécuritaire tendu...

Un homme qui "menaçait d'une lame de boucher" des policiers a été tué à Paris dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l'ordre qui ont fait feu après avoir utilisé leur pistolet à impulsion électrique © Geoffroy Van der Hasselt
Un homme qui "menaçait d'une lame de boucher" des policiers a été tué à Paris dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l'ordre qui ont fait feu après avoir utilisé leur pistolet à impulsion électrique © Geoffroy Van der Hasselt

Un homme qui "menaçait" d'une lame de boucher des policiers a été tué à Paris dans la nuit de vendredi à samedi par les forces de l'ordre, selon le parquet, dans un contexte sécuritaire tendu en France à l'approche des Jeux olympiques.

L'homme décédé a été identifié comme étant né en janvier 1984 au Soudan et inconnu de la justice, a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.

Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes: l'une pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, confiée au 2e district de police judiciaire, l'autre pour violences volontaires par policiers ayant entraîné la mort sans intention de la donner, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Peu avant 03H00 du matin, "les services de police ont été requis pour un individu menaçant, vêtu d'une djellaba et muni d'une lame de boucher, se trouvant à la station de tramway Butte du chapeau rouge" au niveau du 13 boulevard d'Indochine dans le 19e arrondissement, relate le parquet, confirmant une information du Parisien.

"A leur arrivée, l'homme tenait une lame de boucher dans une main et un cahier portant des inscriptions en arabe de l'autre", toujours selon le parquet, qui s'est rendu sur place.

Il n'a "pas obtempéré à leurs injonctions de lâcher son arme, et en dépit d'usages répétés du pistolet à impulsion électrique par les policiers, il s'est précipité vers eux, tenant toujours la lame de boucher".

"Selon les premiers éléments, quatre policiers ont fait usage de leur arme à une vingtaine de reprises", ajoute le parquet.

Aucun policier blessé

Aucun policier n'a été blessé. Les quatre "ayant fait usage de leur arme, choqués", ont été transportés à l'hôpital, indique la même source.

Selon Me Laurent-Franck Liénard, joint par l'AFP, avocat de deux des quatre policiers soupçonnés d'avoir tiré, ces derniers "ont été entendus samedi par l'IGPN et sont ressortis libres".

"Nos clients ont été entendus longuement et confrontés aux éléments des constatations. Tout confirme que l’usage de leurs armes était totalement légitime et qu’ils n’ont pu échapper à l’attaque que grâce à leur réaction professionnelle et courageuse", a-t-il commenté auprès de l AFP.

Samedi en fin de matinée, de la rubalise siglée "police nationale" encerclait la station de tramway alors que, sur les rails, un agent d'entretien nettoyait une tache rouge, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cet événement survient à moins de six mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août) où 15 millions de visiteurs sont attendus dans un contexte sécuritaire tendu.

Le 3 février, un Malien de 32 ans atteint de troubles psychiatriques a blessé trois personnes, dont une grièvement, à la gare de Lyon à Paris avec un marteau et un couteau. Il a été mis en examen pour tentatives d'assassinat aggravées car il voulait selon le parquet de Paris "s'en prendre à des Français", mais le parquet national antiterroriste (Pnat) ne s'est pas saisi de ce dossier.

Deux mois plus tôt, le 2 décembre, un Franco-Iranien de 26 ans, radicalisé et suivi lui aussi pour problèmes psychiatriques, avait attaqué au couteau et au marteau, près de la tour Eiffel, trois personnes, faisant un mort et deux blessés. Dans ce cas, la justice antiterroriste s'est saisie.

En 2022, 38 personnes sont mortes à la suite d'une action de police, dont 22 après un tir, selon un rapport de l'IGPN publié en septembre 2023.

Le 22 janvier 2023 à Paris, deux gardiens de la paix avaient tué par balles un homme sans-abri de 49 ans qui les menaçait avec "une arme a priori factice", près de la place de la République.

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