Un garage «politique de la ville» à Leval

L’encadrant technique (à droite) en compagnie de quatre des salariés. Ce garage accueille des clients percevant les minimas sociaux et dont la collectivité souhaite améliorer la mobilité.
L’encadrant technique (à droite) en compagnie de quatre des salariés. Ce garage accueille des clients percevant les minimas sociaux et dont la collectivité souhaite améliorer la mobilité.
D.R.

L’encadrant technique (à droite) en compagnie de quatre des salariés. Ce garage accueille des clients percevant les minima sociaux. La collectivité souhaite ainsi faciliter leur mobilité.

Ce garage, baptisé G2SA, a été ouvert en mars 2016 dans le secteur de la Florentine, à Leval, dans des locaux appartenant à l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et faisant partie d’une friche ferroviaire en partie reconvertie. Le garage s’est installé sur 1 500 m2 environ. Il a le statut de chantier d’insertion et il est rattaché à l’association Synergie (65 personnes, dont 50 ETP), spécialisée dans ce domaine et implantée dans la ville voisine d’Aulnoye-Aymeries. L’association verse un loyer de 22 500 euros HT par an à l’AMVS qui a, au préalable, fait procéder à la révision de la toiture et à divers travaux pour un montant de 130 000 euros.

En automne 2016, au moment de l’inauguration, Robert Bruchhauser, l’encadrant technique, avait sous sa responsabilité six personnes en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI de deux ans) et payées au SMIC. Comme Sofiane Amghar, 21 ans, de Maubeuge, titulaire d’un CAP de mécanique, qui espère bien être embauché dans un garage auto.

Les clients de l’activité sont des demandeurs d’emploi et des personnes percevant les minima sociaux. Pour dix euros, ces derniers peuvent faire faire un diagnostic, qui leur est remboursé s’ils font procéder à des réparations. Celles-ci sont facturées 20 euros de l’heure.

Pour ce garage, l’association Synergie perçoit des crédits de la politique de la ville (à 80%) qui financent aussi une activité de location de moyens de transport, toujours pour des personnes en insertion. Ce projet encourage la mobilité et s’appelle «Syn’insertion mobilité». En 2016, il était financé ainsi : 78 667 euros de l’Etat, 19 667 de l’Agglo, 25 000 des usagers, 10 000 du Département, 10 000 de PSA (avec un don de véhicules). Selon l’Agglo, une centaine de personnes ont déjà bénéficié de cette double action.