Un futur train à batteries pour les petites lignes rurales dévoilé

La SNCF et l'industriel Lohr ont dévoilé mercredi à Strasbourg un train à batteries électriques adapté aux petites lignes rurales, dont l'exploitation doit...

Le train à batteries électriques, baptisé "Draisy", adapté aux petites lignes rurales, dévoilé par la SNCF et l'industriel Lohr, à Strasbourg le 25 septembre 2024 © Abdesslam MIRDASS
Le train à batteries électriques, baptisé "Draisy", adapté aux petites lignes rurales, dévoilé par la SNCF et l'industriel Lohr, à Strasbourg le 25 septembre 2024 © Abdesslam MIRDASS

La SNCF et l'industriel Lohr ont dévoilé mercredi à Strasbourg un train à batteries électriques adapté aux petites lignes rurales, dont l'exploitation doit débuter à partir de 2028.

Baptisé Draisy, ce wagon unique vitré de tous côtés, d'une capacité de 80 passagers dont 30 assis, sera propulsé avec l'énergie de batteries électriques ayant une heure d'autonomie, rechargeables en deux minutes en gare.

"L'ensemble des petites lignes qui sont soit fermées soit en passe de l'être sont rarement électrifiées. Donc on a fait le pari d'un véhicule qui embarque une batterie, proche d'une batterie de bus en quelque sorte, et qui donc permet de ne pas réinvestir sur des infrastructures coûteuses que sont les caténaires", a expliqué à l'AFP Marie-José Navarre, vice-présidente de Lohr, fabricant du train.

Pesant 20 tonnes, il pourra rouler à 100 km/h.

"On a cherché la frugalité et la légèreté de l'objet. Dix tonnes par essieu, ça permet notamment de prendre soin de la voie et de réduire considérablement les coûts d'exploitation", a ajouté Mme Navarre, disant rechercher un coût 60% inférieur à celui d'un train classique.

Le groupe n'a pas dévoilé le coût de fabrication d'un Draisy.

Le train sera expérimenté, à partir de 2026, sur une ligne autour de Bitche, en Moselle.

"Il y a un espoir, il y a une attente de la part de nos habitants (...) à revoir ces trains circuler", a déclaré le président de la région Grand Est, Franck Leroy.

"Tout le monde se souvient des Michelines qu'il y avait dans les années 60, 70, qui se sont terminées. Derrière, il n'y avait plus rien, ça a été un sentiment d'abandon, un sentiment que tout a été sacrifié à la grande vitesse", a ajouté l'élu divers droite. "Maintenant, à nous de démontrer qu'on sait apporter une réponse aux territoires ruraux, qu'ils attendent et qu'ils méritent."

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