Un four qui tombe à pic
ArcelorMittal a présenté dernièrement les futurs travaux de la rénovation de son haut-fourneau n°2. Une nouvelle vivement attendue par les milieux économiques de la région qui se sont déplacés en masse pour juger d'un projet de 550 000 heures de travail.
C’est un chantier qui s’étalera sur les deux ou trois prochaines années, un projet qui va irriguer l’économie industrielle du Dunkerquois et des alentours, et qui mobilisera près de 100 millions d’euros d’investissement. Non, ce ne sont pas les travaux du terminal méthanier dont il est question, mais de la rénovation du haut-fourneau n°2 d’ArcelorMittal. Et le littoral en a besoin à en juger le nombre de sous-traitants qui avaient fait le déplacement à l’antenne territoriale de la CCI Côte d’Opale : entre 450 et 500 personnes, des entreprises de chaudronnerie, de tuyauterie, des soudeurs, des cadres issus de la sécurité… Une partie d’entre elles bénéficie déjà des 2 500 commandes annuelles du groupe sidérurgique. Les équipes techniques du groupe ont expliqué comment avoir toutes les chances d’être consultés via le portail internet du groupe. Les deux trous de coulée du HF2 bénéficieront d’un nouveau plancher, une nouvelle salle de contrôle sera réalisée, commune aux HF2 et 3, un nouveau gueulard sera édifié, les automatismes seront remplacés… En tout, une quinzaine de lots et un millier de commandes aux entreprises.
Quid des certifications ? Une question redondante a traversé la salle : «Faut-il obligatoirement avoir le certificat MASE pour travailler avec Arcelor ?» Pas nécessairement selon Didier Cheval, directeur d’Arcelor Dunkerque (et président de l’association Mase Grand-Nord) et pas plus de «certification équivalente». Le Mase est néanmoins inscrit comme « conditions requises pour travailler» dans les documents d’ArcelorMittal. Le géant de l’acier a déjà commencé son grand chantier avec l’attribution de 90% des lots électricité. Le chantier doit durer au moins jusqu’au premier trimestre 2016. Avec son nouvel outil, le site dunkerquois vise à dépasser les 7 millions de tonnes de brames annuelles produites.