Un événement pour faire découvrir la mécanique

Le 1^er juin dernier, Mecalive 2016 se tenait au sein de l’espace Gambetta à Calais. L’idée : faire découvrir aux plus jeunes le monde de la mécanique. Plus tôt dans l’année, les classes de lycées et de collèges avaient reçu des boîtes de Meccano et un cahier des charges afin de construire un projet. Ainsi, 150 élèves ont répondu à l’appel, venant de toute la région : le Calaisis, le Dunkerquois, le Douaisis,… «Le but est de valoriser la filière, confie Olivier Hutin, président du pôle d’excellence mécanique Nord Pas-de-Calais Mecanov. On est une filière qui recrute, mais on a du mal à voir arriver les candidats. On essaie de montrer que l’industrie, et plus particulièrement la mécanique, ce n’est pas des métiers où on se couvre de cambouis du matin au soir. Qu’on représente tout un ensemble de métiers passionnants pour peu qu’on s’y penche un peu. En bref, qu’on n’est plus à l’époque de Germinal.» Pour le dirigeant d’entreprise, le secteur est encore largement méconnu des plus jeunes : «On connaît le métier de coiffeur ou d’épicier, mais on ne va pas forcément voir les entreprises en zone industrielle alors qu’elles proposent des métiers très intéressants.»

Des attractions en masse. Le concours Mecalive 2016 a rassemblé quelques dizaines d’élèves. Mais Mecalive ne représente pas le seul effort de la filière pour intéresser les plus jeunes aux métiers de la mécanique. Par exemple, «24 h de ma vie» propose aux lycéens de venir visiter les usines de la région afin de montrer les conditions réelles de travail. «On a pu voir que la chaudronnerie est partout, confie l’un d’entre eux. C’est un métier très intéressant, on ne s’imagine pas que ce soit tellement utile. La chaise sur laquelle je suis assis a sûrement nécessité le travail d’un chaudronnier par exemple…» Ainsi, avec l’UIMM (l’Union des industries et des métiers de la métallurgie), à l’origine de l’initiative, et Mecanov, qui porte le projet avec le syndicat patronal, les jeunes découvrent la mécanique. «On n’a pas suffisamment de recul sur le projet pour dire que ça nous ramène davantage de candidats pour le moment, glisse Olivier Hutin. Ça prend du temps. Mais réussir à mobiliser les écoles, que ce soit les professeurs ou les élèves, c’est déjà une grande réussite.»