Un espace de réflexion éthique régional pour la santé

L’Agence régionale de santé (ARS) vient d’initier le lancement de l’espace de réflexion éthique régional. Sans se borner à la réflexion, il aura pour mission de promouvoir les actions éthiques dans le domaine des sciences de la vie et de la santé en Picardie.

Un espace de réflexion éthique régional pour la santé

La volonté de rendre opérationnel le nouvel Espace de réflexion éthique (ERE), se traduit par l’ARS d’en installer le siège au sein même du centre hospitalier universitaire (CHU) d’Amiens. Par ailleurs, l’ERE est doté d’une enveloppe de 170 000 €, pour l’année 2013.
Lancé officiellement le 10 septembre dernier au Logis du Roy à Amiens, l’ERE regroupera, comme le prévoit le code de la santé publique, les différents centres hospitaliers régionaux, les universités, les associations, qui interviennent dans le domaine de la santé ou qui regroupent des malades, ainsi que des centres médico-sociaux ou des maisons de retraite.
Au cours de ce lancement, l’ARS a organisé un débat, autour du sujet : “Comment faire émerger du grand public les avis et les soucis, face aux enjeux de la santé aujourd’hui ?”. Les intervenants, amenés à se prononcer sur cette question et ainsi lancer les thèmes de réflexion au sein de l’ERE : Paula La Marne, inspectrice d’académie et inspectrice pédagogique régionale de philosophie à l’académie d’Amiens, Tanguy Chatel, sociologue et anthropologue, chargé de mission à l’observatoire national de la fin de vie, et Carène Ponte, juriste en droit de la santé.

Cinq grandes missions
L’ERE de Picardie devra assumer cinq grandes missions :
Lieu de formation. L’ERE doit participer à la sensibilisation et à la formation des professionnels ou des chercheurs concernés par les questions d’éthique. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place des formations universitaires de troisième cycle, l’ERE sera amené à soutenir toutes les formes d’enseignements et de recherches sur les sujets d’éthique dans le champ de la santé. C’est valable pour les diplômes universitaires, comme les masters ou les doctorats.
Centre de documentation. L’ERE va constituer un centre de ressources documentaires, rassemblant le matériel nécessaire à l’information et à la sensibilisation des professionnels, des chercheurs et du grand public dans le domaine de l’éthique. Cela concerne les livres, la bibliographie et les documents audiovisuels.
Rencontres et échanges interdisciplinaires. L’ERE doit faciliter les échanges entre professionnels, universitaires et représentants associatifs impliqués dans le domaine des sciences de la vie et de la santé. Il doit aussi favoriser, voire provoquer, des rencontres au niveau régional, interrégional, national ou international. Mais également soutenir les personnes menant des travaux de recherche ou une réflexion éthique. Les travaux de réflexion ou de recherche seront répertoriés et archivés, tout comme l’ERE devra s’attacher à la valorisation scientifique des travaux.
Observatoire des pratiques éthiques. Naturellement, l’ERE devra assurer la veille, recueillir et collecter toutes les données et les informations utiles à ses missions. Ceci dans le respect des règles relatives à la collecte des données à caractère personnel.
Organisation de débats publics. Enfin, il a pour vocation d’organiser des débats publics, afin de promouvoir l’information et la consultation des citoyens sur les questions d’éthique dans le domaine des sciences de la vie et de la santé.