Un enjeu de développement durable

Le réseau Plaisance Côte d'Opale, qui regroupe les ports de Dunkerque, Gravelines, Calais, Boulogne et Etaples, multiplie les initiatives.

Un enjeu de développement durable

 

Le port de plaisance de Boulogne-sur-Mer.

Le port de plaisance de Boulogne-sur-Mer.

Que ce soit au niveau fluvial ou maritime, dans le secteur de la pêche, de la marine marchande, de la marine militaire et surtout de la plaisance, la thématique de la gestion des navires en fin de vie génère de nombreuses interrogations et représente des enjeux très importants d’un point de vue social, économique et environnemental. Le Nord-Pas-de-Calais, avec près de 29 000 bateaux de plaisance immatriculés est un territoire nautique non négligeable, est concerné par ce problème auquel il devra faire face à moyen terme.

C’est pourquoi le réseau Plaisance Côte d’Opale, en partenariat avec le Pôle métropolitain de la Côte d’Opale, a confié à l’association Econav la réalisation d’une étude dans les ports de plaisance afin de mesurer les difficultés rencontrées et de connaître l’avis des gestionnaires des ports sur l’opportunité d’une filière de déconstruction des bateaux hors d’usage. Elle a été menée sur les cinq ports du réseau et sur celui du Touquet, ainsi que sur la base fluviale d’Arques.

Les bateaux laissés à l’abandon dans le milieu marin, explique Sylvie Logié, animatrice du réseau, sont une source de pollution, que ce soit par les matériaux ou par la fuite éventuelle de fluides divers. C’est aussi une source de pollution visuelle, qui nuit à l’image touristique de la commune et qui est susceptible de lui faire perdre un label comme le Pavillon bleu.” De surcroît, ces navires occupent bien souvent une place sans contrepartie financière et ne contribuent plus au commerce local (accastillage, équipements…). “Il y a donc urgence à gérer la situation actuelle, réclame Plaisance Côte d’Opale, à anticiper l’avenir et à mettre en place une filière viable et durable.” Déjà, une nouvelle législation est en cours.

Une application numérique. Par ailleurs, le réseau Plaisance Côte d’Opale s’est doté, début juillet, d’un outil de promotion très utile pour les plaisanciers, français ou étrangers, qui se rendent dans les cinq ports de plaisance du littoral. Cette application gratuite pour tablettes et smartphones propose à ses utilisateurs toute une gamme d’informations pratiques comprenant l’accompagnement du plaisancier lors de son entrée au port par géolocalisation, des renseignements sur les services portuaires. Elle permet également aux arrivants, notamment les touristes, de découvrir les escales touristiques du territoire : “80% des plaisanciers qui arrivent sur notre littoral viennent de l’étranger“, affirme Sylvie Logié. Ils pourront trouver l’adresse de bonnes tables ou de produits du terroir, ou se renseigner sur les moyens de transport (bus, vélos, taxis…) leur permettant de visiter des musées, de faire des randonnées ou de se rendre sur des sites naturels. Pour l’instant, l’application est disponible en français et en anglais, mais elle le sera bientôt également en néerlandais.