Un dixième anniversaire serein pour le SEVADEC

Profitant du dixième anniversaire de son activité de recyclage des emballages, le SEVADEC affiche sa sérénité. Outre le recyclage, le réseau de déchetteries et la biométhanisation ont atteint leur rythme de croisière au service d'une population qui a bien intégré les enjeux.

Le président Guy Allemand (au centre), maire de Sangatte, entouré de deux de ses vice-présidents : Marc Boutroy (à gauche), maire d’Escalles, et Jean-Luc Marot (à droite), maire de Pihen-les-Guînes.
Le président Guy Allemand (au centre), maire de Sangatte, entouré de deux de ses vice-présidents : Marc Boutroy (à gauche), maire d’Escalles, et Jean-Luc Marot (à droite), maire de Pihen-les-Guînes.
Le président Guy Allemand (au centre), maire de Sangatte, entouré de deux de ses vice-présidents : Marc Boutroy (à gauche), maire d’Escalles, et Jean-Luc Marot (à droite), maire de Pihen-les-Guînes.

Le président Guy Allemand (au centre), maire de Sangatte, entouré de deux de ses vice-présidents : Marc Boutroy (à gauche), maire d’Escalles, et Jean-Luc Marot (à droite), maire de Pihen-les-Guînes.

Quel âge a donc le Syndicat d’élimination et de valorisation des déchets du Calaisis (SEVADEC) ? A-t-il quatorze ans, son existence légale remontant à un arrêté préfectoral du 2 juin 2000 ? Guy Allemand, son président, le veut plus jeune et s’arrête à dix ans. Dix ans pour marquer l’anniversaire de ce jour de 2004 où le centre de tri a commencé à fonctionner, rendant ainsi concrète l’existence du SEVADEC.

Le SEVADEC en chiffres. Le SEVADEC a été créé pour assumer le traitement des déchets tandis que les communes et intercommunalités conservaient la maîtrise de la collecte en porte-à-porte. Depuis sa naissance administrative, le SEVADEC a investi 38 millions d’euros HT pour se doter des équipements nécessaires à sa mission. Actuellement, 95 agents sont à son effectif. Ils sont au service de 52 communes et de 157 000 habitants. Ces deux derniers chiffres ont subi récemment une légère érosion à l’occasion d’une modification de la carte des intercommunalités : quelques communes se sont tournées vers l’Audomarois. Mais leur nombre − et surtout celui de leurs habitants − ne sont pas de nature à bouleverser les fondamentaux de l’institution.

Un réseau harmonieux de déchetteries. Le centre de tri traite les emballages. Il valorise près de 7 500 tonnes d’emballages par an. “Imaginez-vous un seul instant la quantité condamnée à l’enfouissement, si les autorités n’avaient pas légiféré en faveur du recyclage ?“, commente le président Allemand. Une partie de la matière première arrive en provenance des déchetteries. Au fil du temps, le SEVADEC s’est doté d’un réseau de huit déchetteries gratuites, harmonieusement réparties sur le territoire : nul ne met plus de dix minutes de son domicile pour l’atteindre. Le dixième anniversaire a été l’occasion d’y améliorer la signalétique. En dix ans, plus de 218 000 tonnes y ont été traitées et 159 000 tonnes valorisées.

La biométhanisation. Un autre équipement a vu le jour, en 2007, au sein du SEVADEC : l’usine de biométhanisation. Depuis cette date, celle-ci a permis d’éviter l’enfouissement de 142 000 tonnes de biodéchets et a produit, sur la même période, 38 000 tonnes de compost et plus de 20 millions de kWh qui ont été réinjectés sur le réseau EDF. Lyrique, Guy Allemand salue “le fleuron de notre politique environnementale, elle est une référence française et sa renommée s’étend au-delà même de nos frontières“.

La population au diapason. Le succès du SEVADEC n’aurait pas été possible sans le concours de la population qui, “dès la genèse du Syndicat et à l’occasion de la première collecte sélective sur le territoire“, a pris pleinement le sens des enjeux, selon le président Allemand. Il faut dire que le SEVADEC ne ménage pas ses efforts en matière de pédagogie, y compris à long terme : plus de 5 000 scolaires visitent chaque année ses installations.