Energie
Un CA record de 30 millions d’euros pour Energic ST 52-55
Créée en 2007, l’association Energic ST 52-55 vise à favoriser et à développer les relations commerciales entre ses adhérents et les grands donneurs d’ordre du secteur de l'énergie (EDF, CEA, Orano et Andra). Rencontre avec Franck Delcroix, son président élu en avril dernier et Florence Hutin Obara, la directrice historique.
Tablettes Lorraines : Pourquoi vous êtes-vous engagé dans l’association Energic?
Franck Delcroix : L’entreprise que je représente a été rapidement adhérente de l’association. J’ai créé Aéro-Solutions en 2014, en revanche, on était dans une étape de construction, donc, je devais me consacrer à son développement. Notre particularité est que nous étions bien introduits auprès d’EDF car nous avons bénéficié de la volonté d’EDF qui souhaitait ouvrir son panel fournisseurs concernant nos marchés, ce qui n’est pas le cas sur l’ensemble des marchés. Quand l’entreprise a été sur les bons rails, mon engagement dans l’association Energic a été un choix personnel. J’ai décidé de m’investir pour aider ce collectif et lui faire profiter de notre expérience.
Plus de quinze ans après sa création, qu’est-ce qui a changé chez Energic ?
Florence Hutin Obara : On a commencé en 2007 avec seulement quatre sociétés (deux meusiennes et deux haut-marnaises) contre 124 aujourd'hui. Nous représentons 5 500 salariés et 600 millions d’euros. L’année dernière, on a enregistré un chiffre d’affaires record de 30 millions d’euros réalisé entre les adhérents et les quatre grands donneurs d’ordre qui sont EDF, Ornao, CEA et l’Andra. La typologie des adhérents a également évolué. Si au début de l’aventure, il y avait beaucoup d’entreprises de mécanique ou de métallurgie, désormais avec Cigéo (projet de centre de stockage profond de déchets radioactifs de Bure), on a été rejoint par des entreprises de BTP et de service.
Quels sont vos objectifs en tant que nouveau président ?
Franck Delcroix : On a fait un état des lieux pour construire une feuille de route. Elle nous dévoile une belle réussite mais aussi des axes de développement et d’amélioration. On doit faire mieux. On a mis en place récemment une conciergerie à l’attention de nos adhérents. On va mettre à disposition des services comme l’identification et la collecte de déchets spécifiques, pour ne citer que celui-ci. Ce premier panel est mis en place et sera enrichi en fonction de ce qui fonctionne ou pas et des besoins des entreprises.
On s’est dit qu’il fallait également faire bénéficier à nos adhérents la mise en relation avec les entreprises de rang 1 pour ne plus attendre seulement les grands donneurs d’ordre. On doit donc s’appuyer sur tous ces acteurs adhérents qui ont des marchés auprès des grands donneurs d’ordre, pour qu’ils puissent jouer leur rôle en développant la sous-traitance, ou en nous aidant à mettre en lumière nos compétences locales via leurs contacts pour faciliter le business. On a de belles locomotives, reste à les faire connaître et à décrocher des marchés.
Nous allons ainsi renforcer notre communication. Ma vision est que paradoxalement, Energic fait beaucoup, l'association est reconnue des institutionnels et des grands donneurs d’ordre pour autant, elle ne faisait pas suffisamment savoir ce qu’elle faisait auprès des adhérents ou des non adhérents d’ailleurs. On va s’atteler à mieux communiquer. Nous venons de déménager. Ce changement doit s’inscrire dans une nouvelle dynamique, impulsion et une nouvelle visibilité.
Quels sont les prochains rendez-vous de l’association ?
On met en place une journée d’échanges annuelle avec l’Andra. Cette année, ce rendez-vous aura lieu à Bure, le 25 septembre et s’ouvre à tous les donneurs d’ordre et on a associé la CCI Meuse Haute-Marne pour que toutes les entreprises du territoire puissent bénéficier de cette journée d’information. On veut créer un collectif. On a également programmé notre journée inter-adhérents qui aura lieu le 10 octobre à Chaumont. Chaque année, une centaine de dirigeants s'y retrouvent.
A.M.