Rencontre avec Olivier Poulain, nouveau président régional de l’UNICEM
Un chef d'entreprise qui perpétue une histoire familiale
Au printemps dernier, il a été élu à la présidence de l’Union Nationale des Industries de Carrières Et Matériaux de construction (UNICEM) des Hauts-de-France. Olivier Poulain est le troisième fils d’une famille de chefs d’entreprise qui plongent loin leurs racines territoriales. Portrait.
Dans la famille, il est le fils puîné. Après Gilles et Franck, Olivier Poulain est le dernier fils à entrer dans l’entreprise fondée en 1896 à Ferques, près de Marquise. Auguste, Michel, Daniel puis ses deux premiers fils Gilles et Franck se succèdent sur un siècle d’extraction de matériaux. Né à Lille en 1966, Olivier Poulain fait toute sa scolarité à Boulogne-sur-Mer. Il enchaîne ensuite avec une année de préparation à Paris avant d’entrer à l’Institut Supérieur de Gestion (ISG) dont il sort diplômé après 3 ans d’études supérieures. «En section internationale. L’école avait un campus à New-York, à Berkeley, à Tokyo» raconte le cadre. Suivent 12 mois aux États-Unis et 6 mois à Tokyo, «toujours chez l’habitant» précise t-il.
De retour en France, il se libère de ses obligations militaires (12 mois comme officier dans l’armée de l’air). Ensuite, il passe ses week-ends à étudier à Paris et la semaine à travailler chez Arc International. Pour parfaire son expérience, le jeune homme part à Lyon dans une filiale de Somaro : «Je m’occupais d’équipement routier, panneaux, peinture, tout ce qui meuble nos routes» ajoute-t-il. Commercial, il use plusieurs véhicules entre Strasbourg et Marseille…
Hors et dans le groupe familial
Trois ans plus tard, en 1993, il entre dans le groupe familial via la filiale TRB dédiée aux matériaux réfractaires. «Je voulais avoir ma propre expérience avant d’entrer dans le groupe. Il y avait un poste de technico-commercial qui s’ouvrait. Je ne voulais surtout pas un poste taillé pour moi. J’ai été technico-commercial avant d´être responsable d’une unité de production» raconte-t-il. Peu de temps après, le groupe fait l’acquisition d’une carrière entre Maubeuge et Avesnes-sur-Helpe : «Mon père me propose d’y aller. On a investi, redonné une perspective et obtenu un renouvellement d’autorisation d'exploiter, l'équipe initiale d'une quinzaine de personne passe à une vingtaine» ajoute le cadre qui revient ensuite sur la Côte d’Opale.
La direction du groupe voit arriver la nouvelle génération avec Gilles et Franck qui succèdent à Daniel (qui prend la présidence du conseil de surveillance) au début des années 2000. Olivier reprend lui les activités foncières et immobilières, s’occupe des relations publiques et supervise les questions patrimoniales. Ainsi de la question familiale où la cinquième génération pointe son nez. «Il faut que les générations qui suivent se connaissent ; ceux qui sont destinés à entrer dans l’entreprise comme ceux qui seront actionnaires et qui doivent l’être de manière active» explique-t-il encore. Le groupe est aujourd’hui composé de 4 secteurs : les granulats, les réfractaires, le béton et le «green» dont les activités comprennent l’économie circulaire et la décarbonation. Le recyclage du béton est en route… Et ça plaît à la génération qui suit.
Élu président de l’UNICEM Hauts-de-France
Si Olivier Poulain vient fraîchement d’être élu à la tête de l’UNICEM Hauts-de-France, pour un mandat de trois ans… Ce n’est pas la première fois, que ce professionnel engagé, occupe ce poste. «J’ai été élu président de l’UNICEM Nord-Pas-de-Calais de 2014 à 2017. Puis de l’UNICEM Hauts-de-France de 2017 à 2020. C’est une fonction que je connais bien» introduit Olivier Poulain.
En effet, celui qui est aussi directeur groupe Foncier Immobilier au sein du Groupe CB, connaît les rouages. «L’UNICEM Hauts-de-France doit être au coeur des conversations qui peuvent impacter ses filières. Je serais sur le front pour défendre les intérêts de mes adhérents locaux» poursuit le nouveau président. Olivier Poulain le sait… Trois grands sujets seront mis sur la table cette année : la lutte contre le réchauffement climatique, l’économie de la ressource en eau et le recyclage. L’homme qui succède à Jean-Philippe Lemesle (qui reste engagé dans l’union en prenant la présidence du collège granulats régional), a du pain sur la planche.