Un charcutier sur la zone des Terrasses

Lorsqu'on est en croissance constante et que l'on se sent à l'étroit dans ses murs deux choix s'offrent aux dirigeants : agrandir ou déménager. C'est la deuxième solution qui a été privilégiée par CGF charcuterie.

C'est dans la zone des Terrasses, à Coquelles, que CGF Charcuterie a trouvé son bonheur... © Aletheia Press / C.Escaillet
C'est dans la zone des Terrasses, à Coquelles, que CGF Charcuterie a trouvé son bonheur... © Aletheia Press / C.Escaillet

 

Originaires de Calais, Manuel et Romain Huchin, cousins, ont repris l’activité de leurs pères. Depuis 1986, l’usine de CGF charcuterie se situe à Calais. Seulement, avec la croissance des volumes de l’entreprise – autour de 5 à 6% par an, avec huit à dix produits régionaux, du pâté de foie au potjevleesch –, les dirigeants commençaient à se sentir à l’étroit. «Nous avons passé du temps à chercher des terrains, explique Manuel Huchin, l’un des deux cousins qui dirigent l’entreprise. Nous avons eu une opportunité avec Coquelles qui mettaient des terrains en vente. C’était la surface que nous cherchions et l’endroit était sympathique.» Ainsi, alors que le site de Calais faisait 1 500 m² de bâti, l’usine de Coquelles permettra aux salariés d’évoluer sur 4 000 m², quasiment le triple de place. «Nous savons que nos volumes vont continuer à évoluer. Nous travaillons avec des grossistes et la grande distribution, exclusivement en France, mais nous vendons de plus en plus loin. Aujourd’hui, nous sommes 25. Mais d’ici deux à trois ans, nous comptons mettre en œuvre 7 embauches.»

Faire participer les employés

Là où certains auraient sollicité des entrevues en tête-à-tête avec des experts, les deux dirigeants ont tenu à inclure leurs salariés dans les démarches. «Tout le monde s’investit dans le projet, c’est le projet de toute l’usine, précise l’entrepreneur. Ils nous ont accompagnés dans nos réflexions, dans les plans. Le résultat final sera l’œuvre de tous. Ils vivent le projet.» La transition n’en sera que plus facile, là où le changement est parfois difficile à mettre en œuvre dans d’autres entreprises, où les travailleurs ne sont pas toujours consultés… En procédant de cette manière, les salariés sont plus impatients que réticents. Le dirigeant poursuit : «Nous faisons notre métier, mais ce sont eux les spécialistes. Ils font un travail extraordinaire.»

Bien-être au travail

L’entreprise se plie en quatre pour faire en sorte que ses salariés se sentent à leur aise. Un élément important dans l’entreprise, surtout dans le secteur d’activité en question : «Les conditions de travail sont parfois rudes. On travaille dans le froid, avec des horaires compliqués. Les métiers sont physiques, il y a des odeurs… Il faut donner envie aux jeunes d’intégrer des métiers comme ça. C’est un métier noble.» Ainsi, dans les plans de la future usine de Coquelles seront intégrés une salle de sport et un parking. De quoi remercier les salariés les plus fidèles : certains auront fait toute leur carrière ou presque dans l’entreprise.