Un bureau d’études en plein développement

En quittant ses premiers locaux du Quesnoy pour ceux de la ZAE de Solesmes, la SARL gérée par Damien Leleu a laissé 35 m² vétustes, en centre-ville, pour un module neuf de 150 m², simple et fonctionnel. Et il y avait urgence : «Après le lancement, on a très vite été deux. L’effectif est ensuite passé à huit en l’espace de deux ans. C’était devenu trop juste. Ici, à Solesmes, où nous sommes depuis septembre 2011, on est douze ! Dont une personne dans le Doubs, à Pontarlier, où nous avons ouvert une agence pour répondre à la demande d’un client.»

Il explique qu’il a cherché d’autres locaux, dans le Quercitain tout d’abord. En vain. Jusqu’à ce qu’un article de presse attire son attention sur la zone d’activité de Solesmes. «J’ai alors pris contact avec la communauté de communes du Pays solesmois, la CCPS, durant l’été 2010. Maintenant, on est satisfaits : la zone industrielle est calme, et on en a besoin car nous faisons des études techniques et du calcul.»

 

Des projets. Son objectif est, dit-il, de faire passer son effectif de douze à dix-huit personnes à l’horizon 2015 et d’atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires. Durant l’inauguration, le 27 septembre, Damien Leleu a rappelé que l’aventure avait commencé seulement en 2009 et il n’a pas manqué de remercier tous ceux qui y avaient pris une part active.

Son bureau d’études travaille pour des clients industriels, dont environ 50% appartiennent au secteur de l’agroalimentaire. L’activité pourrait se résumer ainsi : de la sous-traitance dans le domaine de la prestation intellectuelle au moyen d’outils numériques et de logiciels performants.

 

Accueil efficace. Lors de l’inauguration des locaux, Damien Leleu a expliqué qu’il avait reçu un bon accueil dans le Cambrésis. Bon et efficace. En l’occurrence, de la CCPS, maître d’ouvrage du bâtiment (en attendant de le céder à l’entreprise), présidée par Michel Wallerand ; de la commune de Solesmes, dont le maire, Serge Machepy, est également vice-président de l’intercommunalité pour le développement économique ; et aussi, de Cambrésis développement économique (CDE), agence associative qui aide les entreprises extérieures à l’arrondissement à s’y installer.

Europ’ingénierie ne vient pas de loin, d’une douzaine de kilomètres, mais c’est d’un autre arrondissement, celui d’Avesnes.

 

Contexte favorable pour le Solesmois. Les élus ont souligné que le Solesmois bénéficiait − sans doute du fait de sa situation géographique, rurale, juste entre le Valenciennois et le Cambrésis − d’un «contexte favorable» au développement de la ZAE. Etendue en 2011, elle a fait le plein en trois ans, avec des activités très diversifiées. Des friches sont également, par ailleurs, en bonne voie de «reconquête» comme on dit.

L’implantation a bénéficié de la Dotation de développement rural de l’Etat (DDR), une somme de 60 000 euros versée à l’intercommunalité pour équiper le terrain, et aussi du dispositif d’exonérations fiscales et sociales de la zone de restructuration de la défense (ZRD) liée à la fermeture de la base aérienne de Cambrai.

Le sous-préfet, Etienne Stock, en donnant ces détails, a insisté sur le travail collectif mené par le chef d’entreprise, l’intercommunalité et CDE. «L’Etat a contribué car il y avait, réunis, une démarche de développement économique, un enjeu pour une entreprise, de l’audace ainsi qu’un bon accompagnement. C’est de l’argent public bien utilisé car il a servi de levier à la création d’entreprise et d’emplois.»