Un bracelet anti-agression à l'étude

Ancien étudiant à l’UTC de Compiègne, Romaric Delahaie a décidé de créer sa start-up B-eve. Son idée : reprendre son projet de fin d’études sur un bracelet anti-agression afin de le commercialiser en masse.

Romaric Delahaie a notamment était contacté par des médias brésiliens.(c)b.eve
Romaric Delahaie a notamment était contacté par des médias brésiliens.(c)b.eve

Tout a commencé lorsque Romaric Delahaie et sa partenaire Mathilde Blondel, tous les deux étudiants à l’UTC Compiègne, ont gagné le concours du James Dyson Award pour la création d’un bracelet anti-agression. Pour les deux compères, le but n’était pas de créer un nouveau gadget, mais de répondre à une thématique sociétale importante en France : l’agression des femmes dans la rue.

Ainsi l’idée du bracelet anti-agression est née. « C’est un bracelet entièrement activable lorsque l’on est immobilisé par son agresseur. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’allier la reconnaissance vocale avec une combinaison de geste. Il suffit donc de secouer le poignet pour déverrouiller le bracelet puis utiliser sa voix pour prévenir les secours et ses proches. Le bracelet enregistre même un son de l’agression pour avoir une preuve et localise votre position GPS en cas d’enlèvement », explique Romaric Delahaie, fondateur de b.eve. Convaincu du succès de son produit, Romaric Delahaie décide de continuer seul l’aventure en créant sa start-up afin d’étudier la possibilité de le commercialiser en masse.

Grande ampleur

Aujourd’hui Romaric Delahaie s’attèle à la découverte de la création de start-up. Il a notamment rejoint l’incubateur lancé par l’UTC de Compiègne, iTerra. Sa première initiative a été de recruter un associé aussi passionné que lui par l’idée. Mais son temps est surtout dédié aux calculs de la faisabilité de son projet. « J’ai déjà effectué les études de marché, je sais que le produit est réalisable et qu’il est beau. Aujourd’hui, ce que je dois voir c’est à quel point le produit est réalisable et surtout le budget à rassembler pour qu’il soit réalisable tout en état viable », témoigne Romaric Delahaie.

Facile à transporter et à porter, l’idée d’un bracelet anti-agression est apparu comme un évidence pour Romaric Delahaie et Mathilde blondel.(c)b.eve

À peine sorti de l’école, c’est donc dans un projet de grande ampleur qu’il se lance. « Je me suis lancé dans cette aventure car j’avais cette envie de m’essayer à l’entrepreneuriat, mais aussi et surtout pour l’amour de sortir des produits utiles et physiques. Sortir du hardware est plus dur que de réaliser du software mais j’ai envie de réaliser ce défi. Apple et Android sont blindés d’applications contre le harcèlement mais ce ne sont pas de réelles réponses à cette problématique sociétale », témoigne-t-il.

Covid-19

La société b.eve va par ailleurs lancer sa recherche de financements, qui a été bousculée par l’arrivée de la Covid-19. « Il est vrai que pendant la période de confinement, il y a eu un creux car les entreprises partenaires étaient à l’arrêt. J’en ai profité pour revoir mon projet dans les détails », confie Romaric Delahaie.

Il a revu les bases de son business plan, de son business model et il a mené davantage d’entretiens avec des femmes et des infirmières afin de peaufiner le produit ainsi que ce qui le composera. « Finalement, comme le monde de l’entreprise était en pause, ça n’a pas était si compliqué que ça, je me suis adapté » explique l’entrepreneur. De plus, le jeune homme a pu compter sur l’État à la sortie de la crise liée à la Covid-19, car selon lui, « il a été décidé de relancer la croissance en aidant les petites entreprises et les entrepreneurs, ce qui est une bonne chose. »