Un accompagnement des jeunes vers l'emploi
Adecco et l’École de la 2e chance ont choisi de s’associer dans le but de faire progresser, accompagner et rediriger au mieux les élèves en quête d’emploi et de réorientation.
Le groupe Adecco, qui représente actuellement le premier secteur de ressources humaines et d’intérim au monde, constate depuis quelque temps une forte évolution du marché de l’emploi. Mais, pour autant, les entreprises ne se projettent pas assez. Afin de favoriser et accompagner les jeunes dans leurs démarches, le groupe Adecco avait lancé un appel à projets nommé “Accompagner les jeunes : l’égalité des chances face à l’emploi”, auquel l’École de la 2e chance (E2C) a répondu. Un accord a ainsi été mis en place pour que le groupe Adecco puisse “piocher” dans les élèves de l’E2C. Un soutien financier de 5 000 € a également été apporté pour permettre à l’Ecole de développer les groupes de son programme “Jeunes Dynamiques” qui comprend des séries de déjeuners entre cadres dirigeants et jeunes non diplômés, permettant de préparer les stagiaires au dialogue dans une situation proche de l’entretien d’embauche. L’objectif de cet exercice est de “casser les barrières, de prendre la parole et de ne pas avoir peur“, déclare Yoann Mascart, responsable communication et relations publiques à l’E2C.
Un besoin mutuel. Mélanie Bosko, représentante du groupe Adecco, s’accorde avec la directrice de l’Ecole sur le fait que “l’un a besoin de l’autre, le financement n’a pas de raison d’être s’il n’y a pas d’intérêt derrière, il faut un but. Ici, il est de porter le projet pour mettre les jeunes face aux chefs d’entreprise“. Depuis 2006, l’E2C projette sur le marché des jeunes qui ont été remis sur le chemin du travail, et Adecco souhaite avant tout “aider et propulser ces jeunes dans la vie active. On a besoin de ces jeunes, ils sont essentiels à l’évolution“, déclare Mélanie Bosko. Actuellement, l’Ecole compte environ 630 élèves au sein de ses quatre sites (il y en a plus ?) (Lille, Roubaix, Armentières et Saint-Omer), et 85% sont aujourd’hui à l’emploi. Les formations au sein de l’Ecole ont une durée maximum de neuf mois, mais Yohan Mascart affirme que “les élèves trouvent généralement des solutions au bout de six mois. Dans le cas contraire, nous les suivons pendant un an pour qu’ils reforment des projets. Ici, ils décident entièrement de ce qu’ils veulent faire, et on les aide à monter leurs projets avec un plan principal et un plan B de secours si le premier ne fonctionne pas ou qu’il ne plaît pas à l’élève“.
ENCADRE
PORTRAIT :
Sheyenne, 19 ans, élève à l’E2C
Après avoir arrêté les cours en seconde, Sheyenne ne savait pas trop vers quel métier s’orienter, et son jeune âge ne lui permettait pas encore de trouver un emploi. Après des conseils de ses proches, elle intègre l’E2C en novembre 2015, pour un cursus de neuf mois. Elle a présenté son projet de fin de formation il y a quelques semaines, car elle se sentait prête à partir vers l’emploi. Durant ces neufs mois, Sheyenne a eu des périodes de stage en alternance avec les cours, à raison de quinze jours toutes les deux semaines. Elle a également bénéficié de remises à niveau en maths et en français, mais aussi de l’appui d’un salarié référant qui permet aux jeunes d’acquérir des compétences socioprofessionnelles.
Son projet principal était porté sur l’aide à la personne, notamment dans les maisons de retraite, mais elle souhaite quelque chose de plus dynamique. Un de ses stages au sein d’une école maternelle − son plan B − fut une véritable révélation pour elle et, après plusieurs offres d’emploi, elle se tourne aujourd’hui vers un métier d’Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) au sein d’une école ou, pourquoi pas, dans une crèche.