Un 8 mars loin d’être virtuel
8 mars, journée internationale des droits des femmes. Tous les termes sont importants dans cet aujourd’hui traditionnel rendez-vous trop souvent limité par la formule «Journée de la femme».
International, car la place de la femme n’est pas franchement la même à Kaboul qu’à Nancy et Droit, car là aussi, le fossé est criant selon les continents ce qui permet également de relativiser certaines prises de positions féministes ou autres. En 1975, lors de l’année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer cette sacro-sainte journée. Chaque année, elle définit une thématique autour de cette journée. Pour le cru 2023, le thème générique est : «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes». C’est dans l’air du temps, dans la mouvance sociétale comme assurent les experts. Un 8 mars version 4.0 où numérique, intelligence artificielle et pourquoi pas le fameux metaverse seront mis à la sauce féminine, histoire de tenter de trouver les véritables pistes pour aboutir à une réelle égalité et une autonomie générale pour la gent féminine. Depuis des décennies, la quête continuelle d’une égalité globale n’a eu de cesse. Préoccupant qu’en 2023, notre modèle sociétal en soit encore à ce niveau. Égalité des droits professionnels inscrite dans la constitution de 1946, égalité de rémunération instaurée par la loi du 22 décembre 1972 en passant par la loi Roudy de juillet 1983 réaffirmant le principe d’égalité dans tout le champ professionnel (embauche, salaire, promotion ou encore formation), la loi Copé-Zimmermann promulguée le 27 janvier 2011 fixant des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance et plus récemment la loi Rixain de décembre 2021 comportant plusieurs mesures visant à une plus grande égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises. L’arsenal législatif est présent mais entre les textes législatifs et application réelle, il y a un monde. Un monde loin d’être virtuel mais où aujourd’hui tout s’oppose. Les différentes enquêtes et index à paraître dans les jours à venir sur le sujet le remettront en avant. Si à une certaine époque, il était facile d’affirmer que les choses avançaient, à y regarder de plus près, il semble que les choses reculent. Le combat continue...