Ultime dénouement en vue
Alors que l'un de ses anciens sites de production a fait l'objet d'une démolition dans le centre ville d'Arques, l'entreprise phare du territoire audomarois a tourné une autre page de son histoire avec le rachat par le fonds de pension Peak Hill Partners LLC (PHP). Le plan de reprise a été dévoilé le 27 janvier dernier, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.
Le plan de reprise définitif d’Arc international se joue ces jours-ci. Il prendra la forme d’un plan social qui verra partir 200 personnes qui bénéficieront de mesures d’accompagnement : «insuffisant» pour l’UNSA, premier syndicat du groupe. Les salariés les plus âgés sont mieux traités aux dires des syndicats : un petit bonus au-dessus des conditions légales de départ et la possibilité de partir avec 80% du salaire quand ils sont à deux ans de la retraite. La moyenne d’âge des salariés d’Arc avoisine 50 ans. Le repreneur s’est engagé à injecter 60 millions d’euros dans l’entreprise et à assurer les investissements pour pérenniser son activité en France. En tout, ce sont plus de 550 postes qui seront à terme supprimés.
Amiante ou pas ? Le plan de départ mobilisera plus de 30 millions d’euros. Une manifestation s’est déroulée le 17 janvier à Paris et a réuni 250 salariés. Le 24 janvier dernier, près d’un millier de personnes ont battu le pavé à Arques : les syndicats réclament que le plan amiante soit maintenu. En effet, dans le cadre de la reprise, PHP évite la problématique qui pourrait s’avérer coûteuse. L’Etat ne semble pas y tenir non plus… Si la plupart des syndicats (CGT, FO, CFDT et CGC) semblent ne plus en faire un point de blocage, seule l’Unsa (majoritaire) pousse cet argument dans la négociation. En sus, une partie des syndicats veut un délai de trois ans dans l’exécution du plan afin d’anticiper la relève par une nouvelle génération d’employés et permettre à des salariés de partir dans de meilleures conditions. Le comité d’entreprise devait se prononcer avant le 29 janvier (au moment où nous mettions sous presse). La Dirrecte aura alors la lourde tâche de valider ou non ce plan. La dernière limite de l’acceptation de celui-ci est fixée au 9 février. Au-delà, Arc international pourrait être mise en redressement judiciaire.