Trophées de l’économie solidaire de Meurthe-et-Moselle
Association Patch : de la ressource à revendre
Trophée Initiative collaborative. L’association Patch de Briey a créé une «ressourcerie» pour récupérer du mobilier, le rénover et le revendre à bas prix. Le tout dans une démarche de développement durable. Rien ne se perd, tout se transforme,se rénove et se revend ! Une maxime pour bon nombre. Une réalité collaborative pour d’autres. L’association Patch de Briey vient de créer une «ressourcerie» dans les locaux de l’ancien Lidl à Joeuf. Mission : récupérer du mobilier et des objets usagés, les rénover, les embellir et les revendre à bas prix ou encore les prêter. Cette démarche a permis la remise au travail de personnes bénéficiaires des minimas sociaux éloignées de l’emploi soit, la création de dix CDI. Le développement de la structure ne s’arrête pas là un service d’enlèvement auprès des particuliers, des collectivités, des entreprises et des associations est en cours d’élaboration. Une seconde vie pour les objets, une seconde chance pour les personnes embauchées.
La ferme du porc qui dore : belle approche
Trophée Initiative et Environnement. Cette ferme d’élevage de porcs gascons, située dans le Lunévillois à Gondrexon, affiche sa différence en favorisant la biodiversité et en limitant sa dépendance aux engrais et pesticides. Des porcs gascons en Lorraine, c’est rare, mais c’est de là que tout est parti pour Sonia Rigot de la Ferme du porc qui dore de Gondrexon. À côté de l’ouverture locale, notamment pour faire découvrir aux plus jeunes les valeurs et saveurs de la ferme, l’élevage se veut avant tout collaboratif et solidaire. Énergies renouvelables, biodiversité, dépendance aux engrais et pesticides limitée, la structure agricole s’affiche comme un maillon inscrit dans son écosystème local. Le développement de l’activité est réalisé en s’appuyant sur les forces vives du territoire. Le tout dans une approche de démarches collectives.
Renov’outils : seconde vie
Trophée Jeune activité de l’Économie Solidaire. Installé à Neuves-Maisons, ce dépôt-vente unique en son genre piloté par Guillaume Thomas donne une seconde vie aux vieux outils…et beaucoup plus. Récupérer, rénover et revaloriser… les vieux outils ! C’est le concept de Renov’outils basé à Neuves-Maisons. Le dépôt-vente, créé par Guillaume Thomas (sous la forme d’une micro-entreprise), s’affiche comme unique en son genre. «Je me suis aperçu que toute le monde avait des outils en double, usés, détériorés ou carrément HS qui, la plupart du temps, encombraient les boîtes à outils. Tandis que d’un autre côté le coût de la vie augmentant, le pouvoir d’achat reculant, les outils commençaient à devenir inabordables pour les plus démunis d’entre nous. Pourquoi ne pas faire pour les outils ce qui existe déjà dans d’autres domaines et les recycler ?» Constat établi, la machine est aujourd’hui lancée. L’atelier de Guillaume Thomas est devenu au fl du temps plus qu’un dépôt-vente, c’est un vrai lieu d’échanges et de vie.
Didier Bonnard : un prix plus qu’adapté
Prix Antoine Trogrlic. Il a été remis à Didier Bonnard, le directeur de l’entreprise adaptée Flavien de Lunéville. Créée en 1952, elle embauche toujours une quarantaine de salariés dont la quasi-totalité possède le statut de travail handicapé. Un bel exemple pour faire tomber les tabous et les (mauvaises) images d’Épinal. Didier Bonnard, le directeur de l’entreprise adaptée Flavien de Lunéville a reçu le prix Antoine Trogrlic. Créée en février 1952, l’entreprise spécialisée dans les produits qui vont de la cosmétique aux produits d’ambiance, affiche aujourd’hui un CA de 6,5 millions d’euros pour une quarantaine de salariés. Tous les salariés, sauf cinq, ont le statut de travailleur handicapé. Le plus âgé d’entre eux affiche 33 ans d’usine au compteur. DUT de Génie Climatique en poche, Didier Bonnard entre dans l’entreprise en 1979 puis gravit les échelons jusqu’au poste de directeur. En 2008, il a reçu la médaille de l’Ordre national du mérite, notamment, pour son engagement dans les actions humanitaires.
Les Brasseurs de Lorraine : «mousse» collaborative
Trophée «Valorisation d’une démarche RSE» (Responsabilité sociétale des entreprises) et RSO (Responsabilité sociétale des organisations). Connus et reconnus grâce à leurs multiples prix dans l’univers brassicole, les Brasseurs de Lorraine de Pont-à-Mousson affichent une fibre sociétale indéniable. Médaille d’or et de bronze au dernier World Beer Awards (le must en matière de concours de bière), primés régulièrement au concours général agricole de Paris, les Brasseurs de Lorraine de Pont-à-Mousson se distinguent également par leur approche de la conception d’une entreprise. Production, distribution gestion des déchets en passant par la communication et la pédagogie, tout est travaillé en mode local. Créée en 2003 par Régis Bouillon et Jean-François Drouin, deux ingénieurs brasseurs désireux de faire revivre la grande tradition des bières artisanales de Lorraine, l’entreprise compte aujourd’hui trois salariés et l’entrée au capital de la société leur est proposée. À noter que deux d’entre eux ont été embauchés suite à leur apprentissage dans l’entreprise. En à peine dix ans d’existence, la brasserie mussipontaine est devenue la plus grande brasserie artisanale de Lorraine.
Pain contre la faim… : du pain bénit
Trophée de l’Innovation Sociale. Créée en 1986 à Nancy, l’association à vocation humanitaire s’est vite muée en véritable chantier d’insertion à vocation sociale et économique. Elle est la seule association de Meurthe-et-Moselle à collecter, à transformer le pain non consommé et à le recycler en farine pour animaux. 168 points de collecte. 352 tonnes de pain non consommé, collecté et recyclé en 260 tonnes de farine pour animaux. L’association nancéienne Pain contre la faim et pour l’insertion accueille aujourd’hui vingt-deux personnes en grande difficulté pour leur réapprendre et leur donner les repères indispensables pour une mise en situation d’emploi. À côté de la démarche sociale et humanitaire (les farines animales revendues le sont au profit des pays du tiers-monde), c’est toute une leçon d’humilité et de respect des denrées alimentaires que l’association nous donne.
CAF et CCAS de Lunéville : l’Éco Appart
Prix de l’action Territoriale. C’est le concept d’Éco Appart de la CAF (Caisse d’allocation familiale) et du CCAS (Centre communal d’action sociale) de Lunéville qui a fait la différence. Un Éco Appart… un outil pédagogique pour appréhender toutes les questions relatives à l’habitat et prévenir les difficultés sociales et financières. C’est ce concept, créé du côté du 25 rue Sainte-Anne à Lunéville par la CAF et le CCAS de Lunéville qui a remporté le prix de l’action Territoriale. Objectif de cet appartement pédagogique : sensibiliser les familles sur toutes les questions relatives au logement par le biais d’informations sur différentes thématiques. Depuis son ouverture en janvier 2013, il a accueilli plus de 1 800 personnes.
AEIM : un fonds atypique
Trophée financement solidaire. Un fonds de dotation mêlant fonds publics et fonds privés. C’est le concept de collecte de fonds Decid’M mis en œuvre pour le compte de l’AEIM (Adultes et enfants inadaptés mentaux) en vue de la construction du Village Michelet sur le Plateau de Haye à Nancy qui a été mis en avant. Nom de code : Decid’M. Signe particulier : fonds de dotation mêlant fonds publics et fonds privés. Lancé au début du mois de janvier 2013, ce fonds a quasiment atteint ses objectifs pour le compte de l’association AEIM (Adultes et enfants inadaptés mentaux). Après une vaste campagne de mobilisation, notamment auprès des entreprises du département, les choses ont pu avancer dans le bon sens. Le fonds a permis le lancement du projet de construction du Village Michelet sur le Plateau de haye dans l’agglomération nancéienne. Une nécessité pour l’association car l’ancien groupe scolaire Michelet du quartier du haut-du-Lièvre est devenu obsolète pour les 55 adultes handicapés mentaux accueillis.