Trois sites mémoriels de la Première Guerre mondiale de l'Oise inscrits à l’UNESCO
Le 5 février, un accord-cadre a été signé au musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux inaugurant officiellement la mission Patrimoine dédiée aux 139 sites funéraires et mémoriels de France et de Belgique. Dans l'Oise, des sites rappellent l'héritage de la Première Guerre mondiale.
![© V.K](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/necropole-cuts-1.jpg)
Après examen du dossier porté par la Belgique avec le soutien de la France, la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial a décidé d’inscrire 139 éléments composant le bien « Les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) » sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
À la tête de ce projet qui remonte à 2008, se trouve Jérôme Dumont, président du département de la Meuse, accompagné d'une équipe engagée. À l’époque, Christian Namy, alors président du département de la Meuse, avait désigné Serge Barcellini, contrôleur général des armées, pour guider cette transition entre mémoire et histoire. La constitution d’une première association dédiée aux sites de mémoire de la Grande Guerre avait ouvert la voie, mais il a fallu surmonter un échec en 2018 pour obtenir l’inscription de ces nécropoles à l’Unesco.
Dans l'Oise, la Nécropole nationale française de Cuts, la Nécropole nationale française et le cimetière militaire allemand de Thiescourt et la Nécropole nationale française de Compiègne font partie des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale.
Une approche fédératrice
C’est ainsi que Jérôme Dumont s’est engagé dans cette tâche en 2021. Le succès de l’inscription, obtenu en septembre 2023 à Riyad, a été le fruit d’une nouvelle dynamique axée sur la collaboration et la valorisation de ces sites. «Nous avons choisi de nous fédérer autour de la valeur universelle des sites. C’est ce qui a fait la différence», souligne Jérôme Dumont. L’accord récemment signé en présence de Patricia Miralles, ministre déléguée chargée des Anciens combattants, marque le début d’une phase ambitieuse pour 2025. Au total, 13 départements et diverses collectivités territoriales s’engagent à travailler ensemble pour mettre en valeur ces lieux de mémoire.
De nouvelles initiatives prendront forme, comprenant l’élaboration
d'une signalétique commune pour les 139 sites, la création d’un
conseil scientifique, ainsi que l’organisation d’activités
communes autour du 11 novembre, jour commémoratif de l’Armistice.