Événement
Trois jours au cœur d’Amiens pour clore le Video Mapping Festival
Le Video Mapping festival, qui a parcouru les Hauts-de-France, depuis plusieurs semaines, s’achève à Amiens, les 20, 21 et 22 octobre. Un dernier rendez-vous qui s’insère dans le festival Ic.on.ic.
Il a débuté à Lille en mars et s’achève cette semaine à Amiens. Entre temps, le Video mapping festival a compté 22 étapes en Hauts-de-France et a réuni plus de 80 000 spectateurs ! En cinq ans, ce sont ainsi 250 œuvres qui ont été projetées dans environ 75 villes et ont rassemblé près de 500 000 spectateurs. « Cet événement fait partie d’un projet plus large de structuration de la filière mapping à l’échelle de la région, en connexion avec l’international », explique Antoine Manier, directeur de l’association Rencontres audiovisuelles qui organise de nombreuses actions, dont le festival.
Du monumental à l’immersif
Les artistes ayant bénéficié d’une résidence, les techniciens s’étant formés grâce à l’association, trouvent ainsi tout naturellement un tremplin supplémentaire avec ce festival qui offre une vitrine sans pareil à ce domaine. « C’est le seul festival entièrement consacré au mapping en France et l’un des rares existant à l’international », souligne Antoine Manier. Ce rendez-vous comportait également un volet professionnel, avec, notamment un cycle de conférences de portée internationale.
Ainsi, les 20, 21 et 22 octobre, lors de cette clôture, le parcours proposé donnera vie au cœur de la ville. « L’idée est de montrer, en huit créations, un panorama de tout ce qu’il est possible de faire. Il y a ainsi des "créa" monumentales avec l’hôtel de ville offrant une grande surface pour les images, ce qui est spectaculaire. Mais il y a aussi de l’immersif… », énumère le directeur. Les créations pensées sur-mesure, d’une durée de deux à huit minutes, seront diffusées en boucle, de 19 h 30 à 23 heures, pour une déambulation de 40 minutes environ de 1,2 kilomètre. À noter, le rendez-vous le 22 octobre, sur la façade de la mairie de Dury, qui donne au festival une ampleur métropolitaine.
Du jardin médiéval aux murs du canal
Entre narratif, figuratif et abstrait, chacune d’entre elles réservera son lot de surprises, les artistes ayant rivalisé d’imagination. Ainsi Gabriel Jacquel fait danser lumières et les couleurs sur un mur du canal, au fil de l’eau. De son côté, sous la houlette des artistes Paul Garcia et Jules Huvig, le jardin médiéval se fait l’écrin d’une rencontre entre vidéo mapping et danse. L’interactivité, également sur une idée de Jules Huvig sera un alibi parfait pour découvrir le théâtre ancien… Également très attendu, le mapping immersif d’Hamza Mrabet dans l’église Saint-Germain.
L’hôtel de ville, le beffroi, l’immeuble du parvis de Notre-Dame et la maison du sagittaire ne seront pas en reste. De quoi ravir les Améniois, bien entendu, mais attirer des visiteurs bien au-delà du territoire de la ville. Un rendez-vous éblouissant pour Amiens qui se rêve capitale européenne de la culture en 2028.
Le video mapping festival s’associe au festival Ic.on.ic
Jusqu’au 17 décembre, Amiens vibre au rythme de son festival Ic.on.ic dont la seconde édition s’interroge sur le thème : "Du dedans, du dehors, des espaces sans frontières ?". Un rendez-vous autour des arts visuels ambitieux et résolument dans l’air du temps et qui s’articule autour de trois axes.
D'abord un parcours Art urbain se déploie actuellement dans le quartier Saint-Leu. Ensuite, un parcours Art contemporain investira 15 structures culturelles partenaires, du 14 novembre au 17 décembre. Enfin, Ic.on.ic s’associe au Video Mapping Festival pour sa clôture, du 20 au 22 octobre. Avec cette action culturelle réunissant une trentaine d’artistes contemporain, la ville entend « affirmer son engagement à l’égard de la liberté de création et de la diversité de ses formes, ainsi qu’aux enjeux liés au développement de la filière arts plastiques et visuel sur son territoire ». C’est pour elle un véritable levier de développement. Une façon également d’améliorer le cadre de vie des habitants. « Il y a une véritable convergence entre les deux festivals », conclut Antoine Manier, directeur de l’association Rencontres audiovisuelles.