Trois axes majeurs : l’intervention, la formation et la sensibilisation
Sapeur-pompier professionnel, Rémy Hénin a créé Gipsanimal (Groupe d’intervention de protection et de sauvetage animal). Cette structure vient combler un manque en matière de secours aux animaux au niveau des interventions, de la formation, mais aussi de la sensibilisation.
Rémy Hénin exerce la profession de sapeur-pompier professionnel. Parallèlement, sa femme et lui ont repris l’élevage canin de ses beaux-parents situé à Beuvry, il y a trois ans. Pour assumer cette mission, l’intéressé a dû obtenir les qualifications d’éducateur canin, de comportementaliste et décrocher un certificat de capacité. Impliqué dans deux domaines qui le passionnent, Rémy Hénin a constaté qu’il existait des besoins en matière de secours aux animaux. «Cela est d’autant plus vrai que depuis un peu plus d’un an, le statut des animaux a évolué. En effet, la loi reconnaît que les animaux sont dotés d’une sensibilité. Il existe des services à développer au niveau des interventions, de la formation et de la sensibilisation», souligne-t-il. De cette réflexion est née en avril dernier Gipsanimal (Groupe d’intervention de protection et de sauvetage animal), une initiative au service des animaux, qu’ils soient domestiques, d’élevage, NAC (nouveaux animaux de compagnie) ou hyménoptères (abeilles…). Son créateur a souhaité opter pour un statut associatif. «Je ne voulais pas en faire un business comme un autre. Chaque euro gagné est réinvesti pour améliorer la qualité de service et pour faire progresser l’activité», souligne Rémy Hénin.
Gipsanimal est tout d’abord sollicitée pour secourir des animaux en détresse. Chevreuil tombé dans le canal, chiens agressifs, neutralisation d’un nid de guêpes, les missions sont variées. Et bien souvent Gispanimal intervient à la demande des particuliers. La structure est habilitée à réaliser des formations permettant d’apprendre des techniques de sauvetage et gestes de premiers secours. Rémy Hénin transmet son savoir à des particuliers, agents municipaux, éleveurs, mais surtout aux forces de l’ordre, aux pompiers… «Ces publics sont souvent confrontés à des animaux en détresse lors de leurs missions. Ils doivent acquérir les bons réflexes quand une situation délicate se présente avec un animal», précise Rémy Hénin.
Au service des animaux. Protéger le monde animal nécessite aussi d’être présent sur le front de la sensibilisation. Ainsi Rémy Hénin réalise-t-il des actions pédagogiques auprès des scolaires. Respect de l’environnement, apprentissage des écosystèmes, il essaie de montrer que chaque être vivant s’avère indispensable à l’équilibre naturel. Il effectue aussi des simulations d’interventions à destination du jeune public.
Notre homme accueille aussi dans une salle qu’il a aménagée au sein de son élevage des enfants autistes qui développent une interaction avec des chiens. Il souhaite aussi recevoir des personnes âgées afin qu’elles aient une échappatoire et qu’elles rompent avec l’isolement.
Le rôle de Gipasanimal se veut aussi préventif. Rémy Hénin souhaite travailler en collaboration avec les gardes-chasse, les apiculteurs… Ce dialogue permet d’anticiper les problèmes : «Les apiculteurs peuvent nous donner des indications précises pour éviter la prolifération de nids de frelons. Les gardes-chasse apportent des informations sur des maladies éventuelles telles que la rage.»
Gispanimal s’appuie sur une équipe de quatre personnes. L’objectif est d’étoffer l’effectif en créant un système de patrouilleurs qui quadrilleraient toute la région.