Troc.com veut s'imposer dans les Hauts-de-France

Fabrice Baj a repris Troc.com il y a deux ans. Il essaie de redynamiser l'enseigne en développant son activité sur le Web et en renforçant sa présence dans les Hauts-de-France.

 Les magasins Troc.com disposent au minimum d'une surface de 1 000 m2.
Les magasins Troc.com disposent au minimum d'une surface de 1 000 m2.

La période est propice au marché de l’occasion. Le ressenti général d’une perte du pouvoir d’achat et l’émergence d’une tendance au zéro déchet profitent à l’enseigne Troc.com. Depuis 37 ans, le groupe rachète des articles à ses clients pour les revendre en magasins. «La clientèle se diversifie. Elle est de plus en plus aisée et jeune, pour des causes écocitoyennes», constate Fabrice Baj, directeur général de Troc.com. L’enseigne détient une centaine de magasins dans cinq pays européens ; 63 magasins se trouvent en France, mais on trouve aussi des boutiques en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et en Espagne. «Nous nous différencions des autres marques qui font de l’occasion en offrant une palette de services plus large : Troc.com vient faire des estimations à domicile et du vide-maison. On rachète cash ou on met en dépôt-vente selon la volonté du client», présente le dirigeant.

À la recherche de
trois nouveaux gérants

Mais Fabrice Baj reconnaît que ses magasins sont moins implantés dans le nord-est de la France. Les Hauts-de-France n’y comptent que deux magasins : à Villeneuve-d’Ascq dans le Nord et à Compiègne dans l’Oise. Il lance donc un appel à projets pour ouvrir trois nouveaux points de vente dans la région, à Valenciennes, Amiens et Beauvais. Le système de franchise offre une grande liberté aux gérants des magasins. «On cherche à avoir une certaine hétérogénéité parmi nos franchisés. Selon la personnalité du gérant d’un magasin, le Troc.com d’une ville rachètera et vendra peut-être plus d’objets de loisir ou des objets anciens, ou se penchera d’avantage vers l’informatique…»

«On cherche à avoir une certaine hétérogénéité parmi nos franchisés»

Pour que les clients se retrouvent parmi toutes les offres que présentent les magasins en France, Fabrice Baj a pris l’initiative de développer l’activité de l’enseigne sur Internet, avec un modèle “Web to Store”. La plateforme a été refaite à neuf en mars dernier. «Mais attention, nous ne sommes pas Le Bon Coin. Il est possible de se faire livrer des articles, mais le but premier est de ramener un trafic client dans les magasins physiques, quitte à les faire sortir de leur secteur géographique.»