Trigone clôt sur le crowdfunding et le coworking

Le cycle de conférences-débats de Trigone Conseil s’est achevé à Septentrion par l’examen de ces deux nouveaux modes de travail et financement. A la base, des valeurs communes qui communient pleinement avec la 3e révolution industrielle en marche.

de gauche à droite, Christophe Masson et le crowdfunding, puis le coworking avec Emmanuel Duvette et Guillaume Gourment, tous unis par les mêmes valeurs humaines et entrepreneuriales.
de gauche à droite, Christophe Masson et le crowdfunding, puis le coworking avec Emmanuel Duvette et Guillaume Gourment, tous unis par les mêmes valeurs humaines et entrepreneuriales.

Le cycle «dématérialisation/communication» proposé aux entrepreneurs quatre fois par an par le Club Trigone à Septentrion (Marcq) a levé le voile sur un pan aussi méconnu que motivant de l’activité économique. Venus des USA, le crowdfunding (financement par une communauté) et le coworking (travail en communauté) sont pourtant déjà présents et de plus en plus actifs dans la région.

 

En métropole de plus en plus d’entrepreneurs, tous indépendants, mais aussi des associations et des réseaux de start-up innovantes à la recherche de modes alternatifs et futuristes de fonctionnement et de développement, ont rejoint et animent au quotidien des lieux de coworking : Mutualab a été cofondé par Emmanuel Duvette rue N.-Leblanc à Lille, il est devenu pionnier régional de cet espace de travail assez particulier comme le dit un entrepreneur utilisateur régulier maintenant.

 

Un réseau basé sur l’humain. Guillaume Gourment, c’est lui, recherchait de la compagnie et des compétences plus qu’une ouverture de marché, pour sa nouvelle activité de conseil en informatique dans le cadre de sa société «inspirEN». Il y a découvert un réseau de curieux astucieux à l’esprit particulièrement alerte et ouvert, et à grand coups de tasses de café (la cafetière joue dans ces réseaux alternatifs faits de convivialité) et de réunions totalement improvisées ou pas, ça dépend de qui est là à l’instant T. Des projets se montent, des innovations se mettent en route, des marchés s’ouvrent ainsi que se muscle le feed-back commercial ou technique. Mais rappelle Emmanuel Duvette, la base reste la même : «Le moteur c’est l’humain, le groupe, la rencontre», puis l’esprit non mercantile mais fédérateur et l’envie d’écouter l’autre qui a une idée dont personne ne dira jamais qu’elle est farfelue… Aux USA des innovations de taille mondiale sont sorties de ces cercles-là. L’avantage ? Très faible participation financière à la journée ou à l’heure et ingénierie permanente et gratuite. Lille a deux espaces de plus, La Coroutine et Co Factory, LMCU en compte 8, la France 245, l’Europe 1 160, le monde 2 500 mais il s’en créé tous les jours.

 

Un financement collectif. Issu lui-aussi du web et fonctionnant résolument avec Internet, le crowdfunding progresse au point que l’Etat vient discrètement de l’encadrer par une ordonnance du 30 mai 2014… Les valeurs sont les mêmes qu’en coworking : une collectivité d’investisseurs modestes et anonymes agit pour une activité en création ou développement, en versant de l’argent sur une plateforme numérique-relais, pendant une période déterminée et sans dépasser le plafond fixé par l’entrepreneur demandeur, qui aura préalablement expliqué ce qu’il voulait faire. Les sommes restent modestes sauf aux USA où on en est aux millions de dollars parfois. Christophe Masson et Natasha Bogovac ont créé «Cowfunding» dans la région et à vocation nationale voire plus. En 6 mois, 2 200 financeurs ont porté 80 K€ pour 38 projets, mais tout cela progresse puisque… l’Etat y regarde de près.

 

En savoir plus : aller sur le site Trigone.fr

 

 

D.R.

de gauche à droite, Christophe Masson et le crowdfunding, puis le coworking avec Emmanuel Duvette et Guillaume Gourment, tous unis par les mêmes valeurs humaines et entrepreneuriales.