Travailleurs handicapés : l’alternance comme alternative

L’emploi de personnes handicapées ! Une obligation pour les entreprises d’au moins vingt salariés. Histoire de remplir ce «quota» de 6 % des effectifs et d’éviter le paiement d’une pénalité établie à 1 500 fois le Smic horaire par entité manquante, le recours au contrat d’apprentissage ou de professionnalisation s’affiche comme une solution alternative. Le point avec l’Association Perspectives et Compétences (APC).

L’Association Perspectives et Compétences sensibilise les entreprises à l’existence des contrats d’alternance permettant de favoriser l’emploi des personnes handicapées.
L’Association Perspectives et Compétences sensibilise les entreprises à l’existence des contrats d’alternance permettant de favoriser l’emploi des personnes handicapées.
L’Association Perspectives et Compétences sensibilise les entreprises à l’existence des contrats d’alternance permettant de favoriser l’emploi des personnes handicapées.

L’Association Perspectives et Compétences sensibilise les entreprises à l’existence des contrats d’alternance permettant de favoriser l’emploi des personnes handicapées.

«Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d’une insuffisance ou d’une diminution durable de ses capacités physiques, sensorielles, mentales ou psychiques.» C’est la définition en vigueur (depuis 2005) pour caractériser les TH. TH… pour travailleurs handicapés. Tout établissement d’au moins vingt salariés est soumis à l’obligation d’employer l’équivalent de 6 % de personnes répondant à cette définition. Longtemps les entreprises, dans leur grande majorité et principalement les PME-PMI, ont préféré passer outre s’acquittant d’une contribution compensatoire à l’organisme collecteur référant à savoir l’Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Avec le renforcement de la législation en la matière en 2006, le montant de la pénalité a été porté à 1 500 fois le Smic horaire pour les «établissements n’ayant ni occupé de travailleur handicapé, ni sous-traité, ni passé un accord pendant une période de trois ans.» Les entreprises semblent donc réfléchir à deux fois et paraissent jouer plus facilement la carte réelle de l’emploi des personnes handicapées. Considérés hier comme de simples «quotas» d’ajustement, la prise de conscience (enfin) de l’intérêt d’embaucher cette typologie de personne fait, lentement mais sûrement, son chemin.

Alternatives et aides financières

Constat établi mi-juin à l’occasion d’une réunion organisée par l’Association Perspectives et Compétences (organisme habilité par l’Agefiph pour mener à bien cette mission de mise en relation entre les employeurs et les travailleurs handicapés) à la Maison de l’Entreprise de Maxéville. Une réunion où les différents dispositifs permettant aux sociétés de répondre à leurs obligations ont été mis en avant à l’image des contrats en alternance d’apprentissage ou de professionnalisation. «L’alternance s’affiche comme une des réponses à l’emploi des personnes handicapées et à l’obligation d’emploi de la part des entreprises. L’apprenti handicapé est comptabilisé comme une entité à part entière au sein de la société», explique Laurence Leclair, chargée de mission à l’APC. Depuis le mois de juillet 2012, deux nouveaux services sont présents au sein de l’association : le SACA (Service d’accompagnement aux contrats d’apprentissage) et le SACP (Service d’accompagnement aux contrats de professionnalisation). Des alternatives intéressantes pour les employeurs, car de nombreuses aides financières existent pour inciter les entreprises à jouer le jeu. Ces dispositifs permettent surtout de tenter de briser cette chape de plomb pesante sur la perception de la différence, encore trop souvent présente, entre les personnes handicapées et les personnes soi-disant valides. Des dispositifs à consommer sans modération.