Basée à Nieppe

Transports Mehez : une PME régionale fondée en 1960

Ils arpentent les routes de France et d’Europe depuis 62 ans. Les camions aux couleurs des Transports Mehez sont aujourd’hui «pilotés» par Benoit Mehez, fils du fondateur de l’entreprise implantée à Nieppe. Rencontre.

Benoit Mehez, PDG des Transports Mehez.
Benoit Mehez, PDG des Transports Mehez.

L’histoire de l’entreprise débute en 1960. Edouard Mehez, qui a vendu sa voiture pour acquérir un 19 tonnes, est mandaté par la Cristallerie d’Arques pour notamment livrer des assiettes dans le Sud de la France. Et plutôt que de remonter à vide, il se voit confier le transport d’oranges par le port de Marseille. Les prestations logistiques démarrent quelques années plus tard dans un entrepôt de 5 000 m² à Laventie, avant un déménagement à Nieppe en 1990 pour répondre à la croissance de l’activité.

28 000 m² d’entrepôts à Nieppe

Diplômé en expertise comptable, Benoit Mehez intègre l’entreprise familiale en 1995. Elle compte à l’époque 10 camions et 20 salariés… pour 70 moteurs à ce jour, 120 collaborateurs et 28 000 m² d’entrepôts. Au fil des années, les Transports Mehez ont su évoluer face aux nouveaux enjeux et réglementations pour aujourd’hui proposer à leurs clients un service de messagerie palettisé sur la France et l’ensemble de l’Europe. Pour concurrencer les acteurs majeurs du marché, la société de Nieppe a rejoint le réseau Evolutrans (dont Benoit Menez est l’un des fondateurs), un groupement de PME qui développe des synergies dans les domaines du transport et de la logistique, ainsi que du stockage en France et en Europe.

Sur la partie logistique, les Transports Mehez interviennent pour le compte d’industriels, distributeurs ou acteurs du bâtiment sur des prestations de picking, d'emballage ou encore de copacking. Sa valeur ajoutée ? «Nous sommes une PME, disponible pour ses clients, avec de la proximité, de la souplesse, des services personnalisés et un maillage national», explique l’entrepreneur, avant d’insister sur l’importance d’«optimiser les plans de transport» pour rester concurrentiel.

La pénurie de main-d’oeuvre, une problématique majeure

Comme ses confrères, Benoit Mehez est confronté à la hausse des tarifs énergétiques, mais aussi et surtout à la pénurie de main-d’oeuvre. «Nous réalisons 5 millions de kilomètres par an… L’impact est difficile à répercuter, mais notre principal souci est de recruter des chauffeurs. Le marché est tendu, nous manquons de camions car nous n’arrivons pas à recruter malgré une rémunération cohérente. Cela freine le développement de l’entreprise !»

Et à l’heure de l’avènement de la green logistic, comment appréhende-t-il l’avenir ? «Nos camions roulent au B100, un biocarburant 100% végétal et renouvelable. Il existe d’autres solutions, notamment l’électrique sur lequel des constructeurs comme Volvo misent beaucoup. Pour l’instant, l’autonomie des camions électriques est d’environ 300 kilomètres, c’est une bonne solution pour faire les 'derniers kilomètres'… le prix reste toutefois entre trois et quatre fois plus élevé et nous sommes confrontés à des difficultés d’approvisionnement.» Mais, comme Benoit Mehez le souligne, les solutions existent et l’avenir s’annonce donc plus vert... et serein.